Otages, un accord non négociable sera proposé à Israël

Le président américain Joe Biden a tenu une réunion importante avec son équipe à la Maison Blanche lundi, malgré le fait que le pays célébrait la fête du Travail. Ce rassemblement visait à discuter d’un accord crucial concernant la libération des otages détenus à Gaza, un dossier qui mobilise fortement les États-Unis, le Qatar et l’Égypte. Ces trois nations médiatrices s’apprêtent à soumettre à Israël une offre qualifiée de non négociable.

Yuli Edelstein, président de la commission des affaires étrangères et de la défense au sein du gouvernement israélien, a récemment confié au Jerusalem Post que l’accord proposé par Joe Biden, en collaboration avec les Égyptiens et les Qataris, pourrait prendre la forme d’une proposition « à prendre ou à laisser ». Selon Edelstein, Israël devra faire face à une décision difficile, car cet accord ne sera pas ouvert à la négociation.

Malgré cette coopération renforcée, Edelstein a reconnu que cette nouvelle offre pourrait ne pas être aussi avantageuse pour Israël que la proposition américaine initiale, qui avait été élaborée à partir d’un texte israélien. Ces propos interviennent après une semaine tragique où six otages ont été exécutés par le Hamas, et alors que les négociations pour un accord final peinent à aboutir.

Le chef du Mossad, David Barnea, figure centrale des pourparlers israéliens, était à Doha lundi pour discuter avec le Premier ministre qatari, Mohammed Al-Thani, du sort des 101 otages restants, dont 66 seraient encore en vie. De son côté, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a insisté lors d’une conférence de presse sur sa volonté de faire des concessions sur certains points de l’accord, tout en réaffirmant son refus catégorique de retirer les forces de Tsahal du corridor de Philadelphie, une zone tampon stratégique.

L’administration Biden, malgré les difficultés de ce dossier, garde espoir quant à la conclusion d’un accord. Le président américain a déclaré aux journalistes qu’il poursuivait les négociations avec le Qatar et l’Égypte pour finaliser une proposition destinée à Israël et au Hamas, tout en critiquant Netanyahou pour ne pas avoir encore finalisé l’accord. Biden a également exprimé sa détermination à ce que le Hamas paie pour la mort des otages, tout en précisant que les discussions actuelles se déroulent avec ses homologues qataris et égyptiens, et non directement avec le Premier ministre israélien.

Cet accord pourrait marquer un tournant dans la gestion de la crise des otages à Gaza, mais il demeure entouré d’incertitudes et de défis diplomatiques majeurs. Les prochains jours seront déterminants pour savoir si cette offre non négociable sera acceptée ou si la situation continuera à stagner.

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