Peut-on parler de « réfugiés » palestiniens ?

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L’ONU doit traiter de la même façon tous les réfugiés dans le monde, y compris les « réfugiés palestiniens » et revoir le rôle de l’UNRWA

Sur ce cliché (ci-dessous) qui date des années 1940, la petite fille qui se tient à côté de son frère devant leur grande maison est ma mère.

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A ce moment-là, ils doivent abandonner cette bâtisse du quartier d’Al-Alwiyah à Bagdad. Eux, comme 120 000 juifs, ont fuit l’Irak pour Israël en laissant derrière une vie entière. Leur citoyenneté irakienne leur a été retirée. Ils sont arrivés dans des camps de transit en Israël où ils ont connu le destin de réfugiés.

‪J’ai remis la semaine dernière cette photographie à M. Jason Greenblatt, l’émissaire du président Trump pour le Moyen-Orient, dans le cadre d’une session de travail de la Commission des Affaires étrangères et de la Sécurité de la Knesset qui se tenait aux Etats-Unis. Je voulais lui parler de cette partie de l’histoire qui semble avoir été oubliée, celle où plus de 800 000 Juifs ont dû fuir les pays musulmans dans lesquels ils vivaient quand Israël fut créé. Mais aucun d’entre eux n’a bénéficié d’un quelconque statut de réfugié ou ne l’a exigé. Ni les générations suivantes, comme moi, mon frère, ou mes quatre soeurs. Je lui ai donc dit qu’il était temps que l’ONU définisse de manière égale le statut de tous les réfugiés du monde entier et cesse d’accorder aux Palestiniens un traitement spécial en leur garantissant un statut de réfugié qui se transmet de génération en génération. Celui-ci leur est conféré par l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) (sous l’influence du Hamas, une organisation terroriste qui contrôle Gaza), qui reçoit des financements phénoménaux par rapport aux organismes d’aide aux réfugiés.

Réfugiés de génération en génération

‪En réalité, seulement 1% de Palestiniens sont de « vrais » réfugiés, conformément à la définition de l’Office de secours: « Les personnes dont le lieu de résidence habituel était la Palestine entre juin 1946 et mai 1948, qui ont perdu à la fois leur maison et leur gagne-pain (à la suite du conflit israélo-arabe de 1948) ». Les autres 99 % sont leurs descendants. N’est ce pas absurde ? Sur les 600 000 réfugiés palestiniens comptabilisés par l’UNRWA il y a 70 ans, le nombre est passé à plus de 5 millions, et chaque jour, à chaque naissance, il ne fait qu’augmenter. Sans contrôle, cette population de pseudo-réfugiés ne s’arrêtera jamais de croitre. Et l’UNRWA est entièrement responsable de cette situation.

L’UNRWA a des intérêts financiers et politiques à maintenir cette fiction de « réfugiés palestiniens »: tant qu’ils seront considérés comme tel, les fonds afflueront. Alors que le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), qui se concentre sur la réhabilitation des réfugiés et leur adaptation au pays d’accueil dans le monde entier compte environ 9700 salariés à l’échelle mondiale, l’UNRWA, exclusivement dédié aux Palestiniens, emploie 30 000 personnes qui, en grande majorité, sont des Palestiniens qui travaillent à Gaza et en Cisjordanie.

L’Onu doit prendre ses responsabilités

Au mois d’avril, un rapport signé par le groupe de surveillance UN Watch accusait les écoles de l’UNWRA d’incitation au terrorisme. Le document détaille des dizaines d’exemples d’instigation, et révèle des photos où l’on voit des agents des Nations unies glorifier l’enlèvement d’enfants juifs ou les tirs de roquettes sur les civils israéliens, faire l’éloge du Hamas et du nazisme au cri de « Allah bénit Hitler ». Le rapport souligne que l’UNRWA viole son devoir de neutralité et de rejet de toute forme de racisme, en soutenant ouvertement le Hamas. Plus scandaleux encore, l’UNRWA serait complice de crimes de guerre en laissant le Hamas utiliser ses infrastructures à Gaza pour lancer des missiles contre Israël ou creuser des tunnels dans le cadre d’opérations terroristes menées contre des civils israéliens.

Alors que la guerre en Syrie, en Irak et dans le tout Moyen-Orient a fait plusieurs millions de réfugiés, il est urgent de traiter tous les réfugiés de manière égale. Faisons en sorte que l’ONU cesse de laisser les Palestiniens se complaire dans un rôle d’assistés et reconsidère la vocation de l’UNRWA, dont le champ d’action oscille entre le contestable et le criminel.

Anat Berko www.causeur.fr

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