Après six mois d’enquête et plusieurs mois de déni par la justice française malgré toutes les évidences, le Procureur de la République française a confirmé que l’ignoble assassinat de Sarah Halimi הי »ד était bien un crime antisémite.
Le 12 juillet dernier, un tribunal avait mis Kobili Traoré en examen pour homicide volontaire mais sans retenir le caractère antisémite. Cette décision avait soulevé une vague d’indignation dans la communauté juive et même au-delà, au point que que le président de la République Emmanuel Macron a tenu à évoquer cette affaire lors de son discours du 16 juillet, jour de la commémoration de la Rafle du Vel’ d’Hiv en demandant à la justice de faire toute la clarté sur ce drame.
C’est le 4 septembre dernier que le psychiatre rendait son rapport concernant Kobili Traoré, confirmant que la judéité de la victime a été un facteur déterminant dans la volonté meurtrière du prévenu : « En dépit de la réalité indiscutable du trouble mental aliénant, l’abolition du discernement ne peut être retenue du fait de la prise consciente et volontaire régulière du cannabis en très grande quantité. […] Le fait que la victime soit juive l’a immédiatement diabolisée et a amplifié le vécu délirant, a focalisé sur sa personne le principe diabolique qu’il fallait combattre et a provoqué le déferlement barbare dont elle a été la malheureuse victime. Autrement dit, le crime de Kobili Traoré est un acte délirant et antisémite ».
Suite à ces conclusions, le Parquet de Paris demande à la juge chargée de l’enquête que le caractère antisémite soit retenu dans cette affaire.
Désormais, le dossier sera donc traité par une formation spéciale de magistrats qui s’occupent des crimes à caractère raciste et antisémites.
Les insitutions juives ont accueilli cette nouvelle avec satisfaction et ont exprimé leur espoir que cette affaire marquera un regain dans la lutte contre l’antisémitisme en France.
Source www.lphinfo.com