Nucléaire iranien : la coalition contre l’Iran prend corps

Nucléaire iranien : la coalition contre l’Iran prend corps

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Situated 1,200km south of Tehran in the port town of Bushehr is IranÍs first nuclear power plant. It was completed on February 25th 2009, more than thirty years after its construction began. Iran's nuclear programme was launched in the 1950s with the help of the United States. The first nuclear plant was to be built with Russian cooperation in 1975, however, the agreement collapsed following the 1979 Islamic revolution. Today, construction has been completed with renewed Russian assistance and the plant is currently being tested. International pressure surrounding IranÍs nuclear capabilities may prove to be an obstacle to the opening of the plant, which is scheduled for the end of the summer 2009. Bushehr, IRAN * 25/02/2009./0903041255

Washington se prépare en cas d’échec des négociations, et discute avec Israël.

(Washington) Les États-Unis ont lancé des « préparatifs » en cas d’échec de la diplomatie pour régler le problème du nucléaire iranien, signalant que Washington ne croit plus guère au succès des discussions qui viennent de reprendre à Vienne. « Au vu des avancées continues du programme nucléaire iranien, le président (américain Joe Biden) a demandé à son équipe de se préparer pour le cas où la diplomatie échouerait. Cela demande des préparatifs », a dit jeudi la porte-parole de la Maison-Blanche Jen Psaki, en évoquant des « sanctions supplémentaires » contre les sources de revenus de Téhéran.

« Nous avons proposé une voie diplomatique, cette voie reste ouverte », a-t-elle encore déclaré, avertissant toutefois, sur un ton plus ferme que d’habitude : « Nous nous préparons à prendre une tout autre voie » si besoin.

Exercices militaires conjoints

Les États-Unis, qui n’ont cessé de durcir leurs éléments de langage ces dernières semaines, et Israël ont par ailleurs discuté jeudi au Pentagone d’exercices militaires conjoints pour contrer les ambitions nucléaires de Téhéran. Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin, accueillant son homologue israélien Benny Gantz, a évoqué un récent exercice mené en mer Rouge par les États-Unis, Israël, les Émirats arabes unis et Bahreïn. « Nous continuerons à développer cette architecture régionale de sécurité par le biais d’une coopération militaire, de formations et d’exercices conjoints », a-t-il dit. De quoi jeter un froid sur les négociations qui viennent de reprendre à Vienne, pour tenter de sauver l’accord de 2015.

Les diplomates s’étaient quittés vendredi sur un constat de divergences, les Occidentaux accusant Téhéran d’avoir fait marche arrière par rapport au printemps. Après « d’utiles consultations dans les capitales », ils sont « revenus avec une détermination renouvelée pour travailler dur », a déclaré à la presse le coordinateur de l’Union européenne (UE), Enrique Mora, qui chapeaute le processus.  « Le sentiment d’urgence », expression régulièrement évoquée dans ce dossier, « est encore plus aigu que d’habitude », a insisté M. Mora.

« Lever les malentendus »

La réunion des chefs de délégation des différentes parties (Russie, Chine, France, Allemagne, Royaume-Uni), qui avait débuté vers midi (6 h HNE) au Palais Cobourg, un hôtel de luxe de la capitale autrichienne, a duré un peu plus d’une heure. L’ambassadeur russe Mikhaïl Oulianov a fait état d’une « ambiance constructive ». « Nous avons réussi à lever une série de malentendus qui avaient créé une certaine tension », a-t-il précisé, cité par l’agence TASS, sans donner de détails.

Il s’agissait du redémarrage de la septième session après le cycle de négociations du printemps : ouvertes en avril, elles avaient été suspendues en juin en raison de l’élection d’un nouveau président iranien, pour ne reprendre que le 29 novembre. L’émissaire des États-Unis Rob Malley, qui y participe indirectement par l’intermédiaire des Européens, doit se joindre aux discussions durant le week-end.

L’Iran a nettement accéléré son programme ces derniers mois, tout en restreignant l’accès aux inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). De son côté, Téhéran a répété sa volonté de « négocier avec sérieux ».

Signe toutefois de la défiance iranienne, un des plus importants dignitaires religieux chiites a invité les diplomates de son pays à la vigilance. « Nous devons respecter les usages internationaux. Nous devons leur serrer la main, mais nous devons compter nos doigts aussitôt après », a déclaré le grand ayatollah Abdollah Javadi Amoli.

Les discussions de Vienne visent à ressusciter l’accord de 2015 censé empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique, devenu moribond à la suite du retrait unilatéral des États-Unis trois ans plus tard sous la présidence de Donald Trump. En riposte, Téhéran s’est affranchi de la plupart des restrictions imposées à son programme nucléaire.

Dans un rapport publié jeudi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a lui aussi mis en garde contre « de nouveaux atermoiements » qui pourraient « saper la confiance dans la capacité de l’accord à garantir que le programme nucléaire iranien reste de nature exclusivement pacifique ».

Washington et Israël discutent d’exercices conjoints

Les Etats-Unis et Israël ont discuté jeudi au Pentagone d’exercices militaires conjoints pour contrer les ambitions nucléaires de Téhéran, alors que les difficiles négociations sur le programme nucléaire iranien reprenaient à Vienne.

« Je suis profondément inquiet des actes du gouvernement iranien dans le domaine nucléaire ces derniers mois, ses provocations permanentes et son manque d’engagement diplomatique », a déclaré le ministre américain de la Défense Lloyd Austin en accueillant son homologue israélien Benny Gantz. Le président Joe Biden a « clairement fait savoir que si la politique échouait, nous étions prêts à nous tourner vers d’autres options », a-t-il ajouté. Il n’a pas précisé les options envisagées mais il a évoqué un récent exercice conjoint mené en mer Rouge par les Etats-Unis, Israël, les Emirats arabes unis et Bahreïn. « Nous continuerons à développer cette architecture régionale de sécurité par le biais d’une coopération militaire, de formations et d’exercices conjoints ».

M. Gantz a indiqué être venu « approfondir notre dialogue et notre coopération vis-à-vis de l’Iran, notamment la préparation militaire conjointe pour contrer l’Iran et mettre un terme à son agression dans la région et ses aspirations nucléaires ». « J’ai totalement confiance dans l’engagement de l’administration américaine (…) à empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire ».

JForum – La Presse

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