Teva, le géant pharmaceutique israélien a annoncé lundi la nomination de Kåre Schultz, ex-patron du laboratoire danois Lundbeck, au poste de Président-Directeur Général avec pour mission de redresser le groupe en difficulté notamment sur le marché américain des médicaments génériques.
Le laboratoire, numéro un mondial des médicaments génériques, a annoncé lundi la nomination comme PDG du danois qui devrait arriver bientôt en Israël : « J’ai hâte de collaborer étroitement avec l’ensemble des équipes de Teva pour bâtir un avenir de réussite pour le groupe et ses actionnaires », a déclaré M. Schultz dans le communiqué.
En attendant, c’est le président du conseil d’administration, Yitzhak Peterburg qui assurera l’interim, ce qu’il fait depuis déjà plus de six mois car, Erez Vigodman, l’ex PDG, soupçonné de corruption, avait démissionné en pleine crise financière. Teva a annoncé une perte nette de plusieurs milliards de dollars notamment à cause du marché américain. Lourdement endetté (29 milliards d’euros) le groupe a entamé la confiance des investisseurs et le cours de Bourse a fondu de 50% depuis début août après l’annonce d’une réduction de ses prévisions et de son dividende.
Agé de 56 ans, Kåre Schultz a fait ses classes chez Novo Nordisk, le principal laboratoire pharmaceutique danois et leader mondial de l’insuline puis il a quitté l’entreprise pour devenir directeur général de Lundbeck en 2015, il a su réduire les coûts pour renouer avec les profits et le cours de la bourse a triplé en deux ans. Inutile de dire que sa nomination au sein de Teva a redonné confiance aux investisseurs, l’action a gagné plus de 13% à Tel Aviv tandis que celle de Lundbeck a perdu 12% à Copenhague à l’annonce de son départ.
Dernier « détail », Kåre Schultz devrait toucher un salaire de base de deux millions de dollars par an, selon un communiqué.
Tel-Avivre – la rédaction –