Le ministère de l’Education fait face depuis quelques semaines à des attaques de plus en plus virulentes quant à une « judaïsation rampante » des programmes scolaires du réseau général (mamlakh’ti), sous l’influence de Naftali Benett. Ces accusations proviennent de milieux bien précis, Haaretz et des chaînes de télévision en tête, qui agissent en parallèle dans de nombreuses sphères avec pour objectif de lutter contre le caractère juif de l’Etat.
Et ces accusation sont tellement surréalistes que même un Yaïr Lapid, qui a grandi auprès d’un père anti-religieux et dont l’électorat est essentiellement laïc a cru nécessaire d’intervenir sur les ondes: « Je ne suis pas religieux et mes fils non plus. Mais je trouve anormal que des jeunes qui ont achevé leurs douze ans de scolarité dans les établissements généraux en sortent sans avoir jamais vu une page de Talmud et d’explications sur ce que c’est! »
Le Dr. Tsvi Tsameret, ancien secrétaire pédagogique du ministère de l’Education, a publié un article puissant contre cette nouvelle croisade qui ressemble fort à celle qui accuse une « judaïsation rampante » au sein de Tsahal: « Dans les années 1950-1960, à l’apogée du pouvoir travailliste, j’ai été éduqué durant huit ans à l’école ‘Beeri’ de Netanya, au nom de Berl Katznelson. Le drapeau rouge flottait sur le bâtiment et chaque année, le jour du 1er mai, nous avions congé. Mais durant ces années, ainsi que plus tard au lycée, mes camarades et moi avons appris le double sur le judaïsme que ce que les jeunes apprennent aujourd’hui! Durant quatre ans, il y avait quatre heures hebdomadaires de Tanakh’, quatre heures d’histoire dont deux-tiers d’histoire juive, quatre heures de littérature juive de toutes les époques, la prière de la ‘Amida et même du Talmud pendant une année! Aujourd’hui, en dépit des cris d’ofraie poussés par un petit groupe d’agitateurs les enfants israéliens apprennent beaucoup moins qu’à mon époque (…). En ayant fait une petite enquête dans différentes écoles générales à travers le pays, j’ai constaté avec tristesse que les élèves de savent pas ce qu’est une Guemara, une Michna, un sidour ou un ma’hzor ».
Dr. Tsvi Tsameret rappelle également ce que beaucoup de gens de la gauche actuelle ignorent: lorsque Berl Katznelson, l’une des icônes du sionisme ouvrier voyait des groupes de jeunes des mouvements socialistes partir en excursion le jour de Tich’a Beav, il se mettait en colère. Et un jour, il écrivit: « Une génération qui ne sait plus qui est son père ou sa mère a oublié d’où elle vient et ne saura pas vers où aller… ».
Source www.lphinfo.com