Après des années de calme pour la communauté orthodoxe de New York suite à l’élection à la mairie de Bill de Blasio, les responsables communautaires sont confrontés à deux nouvelles menaces qui touchent à l’âme même du judaïsme orthodoxe new yorkais.
Par crainte de poursuites judiciaires, le maire a conseillé au conseil municipal de réexaminer l’accord signé entre la municipalité et la communauté orthodoxe il y a deux ans garantissant la possibilité de pratiquer la circoncision selon la coutume reçue.
La cause de cette prise de position est le battage médiatique autour de quelques incidents problématiques soit-disant causés par la réalisation de la Brith Mila selon la coutume reçue, et la crainte de plaintes contre les autorités sanitaires municipales qu’ils pourraient entraîner.
Le porte-parole du conseil municipal a déclaré que si le maire continuait à ignorer le problème, le conseil le prendrait lui-même en charge et déciderait s’il convient d’interdire à nouveau la pratique de la circoncision selon la tradition.
Les responsables communautaires orthodoxes travaillent sans relâche auprès du maire et des conseillers municipaux pour les convaincre de se garder de prendre aucune décision sur la question, et de laisser la communauté orthodoxe de la ville continuer à observer sa coutume comme par le passé.
En parallèle, la tension parmi les directeurs d’institutions d’enseignement de la Tora est palpable, à la suite d’une action en justice collective contre le maire Bill de Blasio et les institutions orthodoxes qui vise à les contraindre à enseigner le programme laïque minimum.
Il s’agit d’un groupe de plaignants qui s’est tourné il y a un an et demi vers le ministère de l’éducation afin qu’il fasse appliquer la loi qui oblige les talmudé tora et les Yechivoth ketanoth à enseigner le programme laïque minimum. Dans leur plaidoirie, ils affirmaient que les élèves du système d’enseignement orthodoxe n’ont pas ensuite la formation nécessaire pour s’intégrer au marché du travail. Selon eux, « Bill de Blasio ne met pas en œuvre la décision du ministère de l’éducation d’obliger les institutions orthodoxes à enseigner le programme minimum, car il a peur d’eux. Il veut leur soutien électoral, et traite notre plainte à la vitesse de l’escargot ».
Selon la loi américaine, les écoles et les Yechivoth financées par l’Etat ont l’obligation d’enseigner le programme minimum. Selon les plaignants, le maire de New York est en ligue avec les institutions orthodoxes et ne fait pas appliquer cette obligation.
Les directeurs de ces institutions quant à eux font remarquer que selon les données disponibles et les inspections passées, leurs élèves ont dans les matières profanes fondamentales un niveau au moins égal et souvent supérieur au reste de la population américaine (six heures par semaines pour atteindre ledit niveau semblent en effet amplement suffisantes…)
Sur ce front également, les responsables communautaires se sont adjoint les meilleurs juristes pour faire avorter une tentative dont le seul but est de miner la tradition de « Yisroel saba ».