Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a ajouté une condition supplémentaire dans les négociations inédites : « L’inspection des citoyens de Gaza qui retournent dans le nord de la bande de Gaza » • L’establishment de la sécurité critique les conditions fixées par Israël : « Le Hamas ne sera pas prêt à répondre à cette demande » • Lapid et Golan contre l’annonce du premier ministre.
JDN
Alors que le Hamas a approuvé l’avancée des négociations sur le retour des personnes enlevées, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a tenu il y a quelques jours une discussion au cours de laquelle il a ajouté une nouvelle exigence aux termes des négociations : procéder à une vérification des antécédents des habitants de Gaza retournant dans le nord de la bande de Gaza, selon une publication de Moriah Asraf Wallberg dans News 13.
De hauts responsables du système de défense déclarent : le Hamas ne sera pas prêt à répondre à cette exigence, c’est clair. Il s’agit ici d’introduire une chèvre dans l’accord, et ils critiquent le fait que le Hamas signale qu’il est prêt à faire preuve de flexibilité à l’égard de l’accord, et qu’Israël doit donc essayer de profiter du moment, malgré les difficultés politiques.
Comme mentionné, ce soir (dimanche), le Premier ministre a tenu une consultation de sécurité sur les méthodes d’action israéliennes et le mandat qui sera donné à la délégation qui doit se rendre à un sommet à Doha au cours duquel le chef du Mossad, le chef des renseignements égyptiens et le Premier ministre du Qatar y participeront, alors que juste avant, le bureau du Premier ministre publie une annonce inhabituelle avec 4 principes sur lesquels Israël ne fera aucun compromis dans les négociations.
Par ailleurs, le chef de la CIA arrivera mardi au Caire pour faire progresser les contacts dans les négociations, alors qu’il est probable que le chef du Shin Bet arrivera également en Égypte le même jour.
Dans le contexte des progrès dans les négociations, l’annonce faite il y a peu par le Premier ministre est très inhabituelle à la lumière de la nouvelle exigence qu’il a ajoutée, de procéder à des contrôles sur les citoyens de Gaza retournant dans le nord de la bande de Gaza, alors que l’une des conditions du Hamas est que les forces de Tsahal se retirent des zones densément peuplées de Gaza et permettent aux déplacés de retourner chez eux dans le nord de la bande de Gaza.
Un haut responsable de la sécurité a déclaré : « Netanyahou fait semblant de vouloir l’accord, mais s’efforce de le saboter. Il retarde le processus et essaie d’obtenir un discours au Congrès, puis une pause. Il n’y a pas d’enthousiasme, il n’y a pas de dynamisme, les discussions ne sont pas structurées selon la procédure du « nous n’avons pas le temps et finissons-en », mais plutôt en salissant et en exacerbant les positions. »
Les responsables israéliens familiers avec la question des négociations affirment qu’il s’agit d’une semaine cruciale, au cours de laquelle les États-Unis feront pression sur Israël pour qu’il adopte les changements proposés, et parallèlement sur les médiateurs pour qu’ils amènent également le Hamas à conclure des accords.
En réponse à l’annonce du Premier ministre, le chef de l’opposition Yair Lapid a écrit : « J’ai une réponse à l’annonce du Cabinet du Premier ministre : à quoi ça sert ? Nous sommes à un moment critique des négociations, la vie des personnes enlevées en dépend, pourquoi émettre des messages aussi provocateurs ? Comment contribue-t-il au processus ? »
Lors d’une manifestation rue Begin, le président des Démocrates et ancien chef d’état-major adjoint, le général Yair Golan, a répondu à l’annonce du Premier ministre : « Pourquoi fait-il cette annonce à la presse ? Il veut contrecarrer l’accord de toutes ses forces. Nous devons mettre un terme à cela, renvoyer Netanyahou chez lui et maintenant. Sortez dans les rues, voyez ce qui se passe derrière ici, sortez en masse, nous sommes les seuls, le peuple, nous réaliserons l’accord, nous réaliserons le cessez-le-feu, nous réaliserons la restauration d’Israël. »
