La Cour suprême d’Israël tiendra mardi matin une audience préliminaire sur la question de savoir si un député inculpé pour corruption peut être désigné pour former un gouvernement.
L’audience fait suite à une pétition lancée par un groupe constitué de dizaines de personnalités publiques, d’universitaires et de cadres d’entreprises visant à clarifier le statut de Benyamin Netanyahou, mis en examen pour corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires pénales.
La loi israélienne n’oblige pas un Premier ministre à démissionner, mais la pétition appelle la Haute Cour de justice à statuer sur son éligibilité à la tête d’un gouvernement.
A l’issue de cette audience, le tribunal pourrait décider de ne pas intervenir sur cette question, ou d’attendre les résultats des élections législatives du 2 mars avant d’entamer des délibérations.
De son côté, M. Netanyahou a estimé dimanche qu' »il est inconcevable que le procureur général, aussi important soit-il, détermine, à la place des citoyens et de leurs représentants à la Knesset, qui peut diriger l’État et qui ne le peut pas ».
« Dans une démocratie, c’est le peuple qui décide. Le peuple et personne d’autre », a-t-il martelé.
M. Netanyahou doit déposer avant mercredi minuit une demande d’immunité, ou y renoncer.
La démarche est cependant impopulaire parmi les électeurs selon un sondage publié dimanche par la chaîne israélienne Channel 12, qui indiquait que 51% des Israéliens s’opposent à une telle demande, contre seulement 33% qui la soutiennent.
Source www.i24news.tv