Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a lancé une violente attaque ce soir (samedi soir) à la suite de l’acte d’accusation grave déposé dans l’affaire de fuite de documents, prenant pour la première fois la défense d’Eli Feldstein, porte-parole militaire de son bureau et principal accusé dans cette affaire. Dans une vidéo de 9 minutes publiée sur les réseaux sociaux, il a critiqué les accusations et dénoncé leur objectif politique.
‘Harédim 10
Une série de fuites « au service des ennemis d’Israël »
Netanyahou a déclaré :
« Mes collègues du gouvernement, mes collaborateurs et moi travaillons jour et nuit pour mener Israël vers la victoire sur les sept fronts de la guerre. Mais en parallèle, nous faisons face à une avalanche de fuites criminelles provenant de l’État d’Israël. »
Il a accusé que de nombreuses fuites, prétendument issues du cabinet de guerre restreint et d’autres forums sécuritaires sensibles, avaient offert des informations précieuses à l’Iran, au Hezbollah et au Hamas. Parmi elles :
- Une fuite en octobre sur des capacités stratégiques militaires israéliennes ;
- Une fuite en août sur les négociations concernant les otages, dévoilant des discussions internes ;
- Une fuite au New York Times concernant les réactions israéliennes aux frappes iraniennes.
Netanyahou a affirmé qu’aucune enquête n’avait été menée sur ces fuites.
« Et voilà qu’une enquête surgit soudainement, mais uniquement sur une fuite : celle d’un document révélant la stratégie du Hamas pour diviser la société israélienne. »
Défense d’Eli Feldstein et dénonciation des motivations politiques
Le Premier ministre a déclaré que l’acte d’accusation contre Feldstein et un réserviste de Tsahal avait pour objectif de le discréditer personnellement :
« Ces accusations visent clairement à me nuire. Cette machine de chasse ne m’intimidera pas. »
Il a défendu Feldstein, le qualifiant de patriote et de fervent sioniste, ajoutant :
« Je connais Eli Feldstein. C’est un capitaine de réserve, un homme venu du monde de la Tora et ayant servi dans l’armée. Il est inconcevable qu’il ait intentionnellement mis en danger la sécurité de l’État. »
Netanyahou a également exprimé sa douleur face à l’utilisation des accusés comme « instruments » pour l’atteindre :
« Accuser l’un d’eux d’avoir délibérément agi contre la sécurité de l’État est une allégation malveillante et absurde. »
Critiques sur la procédure judiciaire
Netanyahou s’est dit horrifié par les conditions de détention des accusés, affirmant qu’ils étaient traités « comme les pires des terroristes », privés d’accès à des avocats et de leurs droits fondamentaux en tant que citoyens. Il a également critiqué les pressions exercées lors des interrogatoires :
« Face à des agents cagoulés qui vous arrêtent en pleine nuit, vous isolent et vous menacent de prison à vie, n’importe qui peut craquer et avouer même ce qu’il n’a pas fait. »
Un acte d’accusation remis en question
Netanyahou a conclu en soulignant la gravité de la non-transmission de documents critiques à son bureau :
« Je suis le Premier ministre. Je dois recevoir des informations sensibles et importantes. »
Il a promis que « la vérité finira par éclater » et que les accusations portées contre Feldstein et les autres finiront par disparaître lors des procès.