S’exprimant sur l’accord relatif aux otages dévoilé vendredi par le président Biden, le chef du gouvernement israélien a réaffirmé avec fermeté ses lignes rouges. « Je ne suis pas prêt à accepter la fin des combats » a-t-il asséné, mettant en garde contre toute « capitulation ».
Hier, dans un article, nous avions compris qu’Israël avait accepté l’accord proposé par le président Joe Biden. On rapportait qu’Israël jugeait certes l’accord imparfait, mais qu’il l’acceptait néanmoins, la balle se trouvant alors dans le camp du Hamas qui devait donner sa réponse. Cependant, aujourd’hui, la donne semble avoir changé. En effet, le gouvernement israélien mené par Benjamin Netanyahou ne semble plus vouloir donner une suite favorable à cet accord dans sa forme actuelle.
Il semblerait que le Premier ministre israélien ait finalement décidé de camper sur ses positions initiales et de rejeter les termes de l’offre américaine. Après avoir paru disposé à l’examiner, même à contrecœur, Netanyahou fait désormais marche arrière et réaffirme avec fermeté ses exigences pour mettre un terme définitif au conflit avec le Hamas.
Cette évolution témoigne peut-être des profondes divisions au sein de l’exécutif israélien sur l’opportunité de saisir ou non la rameau d’olivier tendu par Washington. Toujours est-il que la voie d’une sortie négociée de crise semble aujourd’hui se refermer, au profit d’un durcissement des positions israéliennes sur le plan sécuritaire et militaire.
Si Netanyahou se dit prêt à observer une trêve de 42 jours pour permettre la libération d’une première vague d’otages, comme le prévoit le plan américain, il exclut catégoriquement tout arrêt définitif des hostilités. « Nous n’arrêterons pas la guerre tant que nous n’aurons pas atteint nos objectifs, à commencer par l’éradication pure et simple du Hamas » a-t-il martelé.
Une intransigeance que justifie selon lui l’observation des forces ennemies, également très attentives au sort de ce conflit. « Les Iraniens et tous nos ennemis nous regardent, ils veulent nous voir capituler » a mis en garde le Premier ministre. Une démonstration de faiblesse dans la lutte anti-terroriste serait un signal désastreux envoyé aux mollahs de Téhéran et à leur nébuleuse jihadiste.
Netanyahou entend donc rester inflexible, comme convenu à « l’unanimité » au sein du cabinet restreint de sécurité nationale. « Nous ne renoncerons pas à la victoire totale » a-t-il insisté, appelant à ne pas se fier aux « fake news » sur un éventuel compromis.
