Mercredi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a passé un coup de fil au président ukrainien Vladimir Zelensky, marquant leur première conversation directe depuis un an. Ce contact intervient après des déclarations récentes de l’ambassadeur d’Ukraine en Israël, Eugène Korniitchuk, qui avait affirmé que Netanyahou ne contactait Zelensky que lorsqu’il avait un intérêt spécifique à défendre.
En réalité, Reshet Bet a révélé que le véritable sujet de la conversation concernait le pèlerinage annuel des ‘hassidim de Breslav à Ouman pour Roch Hachana, la célébration du Nouvel An juif. Comme chaque année, les membres de la coalition israélienne ont fait pression sur Netanyahou pour qu’il intervienne et facilite les démarches des pèlerins en Ukraine, où des obstacles logistiques et sécuritaires subsistent.
Malgré la version officielle qui mettait en avant des questions géopolitiques, il semble que le pèlerinage à Ouman ait été au cœur de cet échange diplomatique. Ni la pandémie de COVID-19 ni la guerre en Ukraine n’ont pu stopper cet événement religieux, qui attire chaque année des milliers de pèlerins ‘hassidiques. Les autorités ukrainiennes ont bien tenté de limiter l’afflux de visiteurs en raison des risques sécuritaires, mais ces tentatives se sont révélées aussi infructueuses que d’essayer de contenir une avalanche. Les pèlerins ont continué d’arriver en masse, comme en témoignent les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ukrainiens, montrant leur descente des trains et des bus en direction d’Ouman.
Si le pèlerinage laisse derrière lui des montagnes de déchets, il représente néanmoins une source de revenus non négligeable pour la ville d’Ouman. Chaque année, cette affluence de visiteurs, bien que tumultueuse, contribue à l’économie locale, créant une dynamique complexe où les préoccupations religieuses, économiques et diplomatiques se chevauchent.
Ainsi, bien que la conversation entre Netanyahou et Zelensky ait officiellement porté sur des questions internationales, il est clair que les préoccupations domestiques et religieuses d’Israël ont joué un rôle central dans ce dialogue.
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