N’importe quel observateur externe sera frappé par l’ambiance qui règne actuellement en Israël : un nombre important d’enquêtes policières sont lancées, en un même temps, contre le Premier ministre local, et pourtant ce dernier conserve assez clairement la confiance du peuple ! En revanche, les médias s’en donnent à cœur joie : face à n’importe quel « indice » prouvant qu’en effet Netaniahou a commis tel ou tel méfait, c’est immédiatement la fête…
Et la police ? C’est une grande question. Il se peut que nul ne puisse rester objectif face à une telle campagne, et elle pourrait, elle aussi, se laisser entrainer.
Et le conseiller juridique du gouvernement, Avi’haï Mendelblit ? C’est une interrogation encore plus grande ! Au point que, tous les motsaé Chabbath, il a droit à une manifestation contre lui dans son quartier de Péta’h Tikva, afin de le presser d’arriver à des conclusions. Pourquoi n’est-il pas pressé, au fait ? Il l’est peut-être, mais il prend son temps, soit parce qu’il vise à protéger Netaniahou de l’inadmissible campagne qui est menée contre lui, soit parce qu’il tient à arriver à se prouver à lui-même que les divers dossiers montés contre le Premier ministre (le 1000, le 2000, le 3000 et le 4000 – on sait respecter son Premier ministre, tout de même, dans les coulisses des tribunaux…).
Oh, et Netaniahou ? « Ce n’est rien, car il n’y a rien… » La phrase est déjà devenue historique.
En tout cas, le voici qui a tenté de prouver au public en une réunion à Tel Aviv que telle est la réalité. Du reste, la plupart des ministres se sont prononcés à présent également : tout cela n’est pas sérieux.
Et nous, quoi en penser ? Il ne fait aucun doute qu’en cela Bibi a raison : la gauche, via les médias qui sont, pratiquement tous, reliés à cette tendance du public, cherchent à faire tomber un Premier ministre pourtant arrivé au pouvoir de manière légitime. Comme on sait le dire : le peuple se trompe, il faut changer de peuple.
Car les sondages restent fermement en faveur de Netaniahou, et, au contraire, plus les médias et la justice s’en prennent à lui, plus les gens se renforcent dans leur conviction que Netaniahou remplit bien son rôle, et, surtout, que nul autre n’est en mesure de le faire.
Et sa « mauvaise conduite » ? Nous nous plaisons à rapporter une expression entendue en son temps du vieux et marquant maire de Jérusalem, Teddy Kolek, déjà à la retraite alors : « Etes-vous prêt à porter témoignage contre le rav Arié Dérhy ? » – alors poursuivi pour divers délits. « Mais si je porte témoignage contre lui, je devrais en faire de même contre tout le monde ! Car qu’a-t-il fait de mal ? Ce que fait n’importe quel homme politique, aider ses proches ? Cela n’est pas sérieux. »
Clair, non ?