Le rav ‘Amram Roua’h zatsal est décédé à l’âge de 88 ans.
Le rav Roua’h est né à Casablanca, au Maroc. Sa famille faisait partie des notables de la ville, et lui-même a étudié la Tora dès sa jeunesse. Il a rejoint la Yechiva de Sunderland, et ne s’est plus intéressé qu’à l’étude de la Tora toute sa vie durant.
Il s’est marié par la suite avec une jeune fille de la célèbre famille Samuel, et le couple s’est installé en Erets Israël, à Bené Brak, où il s’est rapproché du Steipeler et de rav Schakh zatsal. Il a étudié au Kollel ‘Hazon Ich.
Après un certain nombre d’années, il a été appelé à diriger une institution de Tora à Strasbourg sur la demande du Steipeler, mais chaque mois d’Eloul il se rendait en Erets Israël chez sa fille à Bené Brak et venait écouter les interventions de rav Ye’hezkel Levinstein, à la Yechivath Ponievezh.
Par la suite, il a été nommé machgia’h à la Yechivath Or Gaon à Bené Brak puis pendant trente ans à la Yechiva Cha’aré Tsion de la ville.
Un chapitre majeur de sa vie a été la compilation d’un livre sur le Zohar pour lequel il a reçu l’approbation enthousiaste du regretté rav Chemouel Wozner qui témoigne de sa grandeur en Tora. Il a également écrit un autre livre sur le Michna Beroura avec les ajouts du Kaf ha’Hayim.
Il y a vingt ans, il a déménagé à Modi’in Illit et a servi comme rav de la communauté Messilath Yecharim dans la ville, où il priait le matin au lever du soleil pendant deux heures d’affilée, selon la conception du Ari zal.
Il était connu comme un grand Tsadik, et veilla toute sa vie à échapper aux honneurs. Il se levait tous les jours à la prière avec le lever du soleil, et restait toute la journée au Beth haMidrach, paré des Tefilinnes et refusait de parler de choses profanes à la synagogue. Chaque minute de sa vie était consacrée à l’étude. Depuis Roch ‘Hodech Eloul jusqu’après Yom Kippour, il ne parlait pas (Ta’anith dibour).
Il a laissé derrière lui une génération juste et bénie, son épouse qui s’est tenue à sa droite toutes ces années, des fils et des filles mariés et des dizaines de descendants.
Ses funérailles auront lieu aujourd’hui depuis son domicile, au 18 re’hov Chaagath Arié, à Modi’in Illit, passant par Bené Brak et arrivant au cimetière de Be’er Ya’akov.
Dommage qu’on a pas parlé de la Yeshiva de Hegenheim qu’il a dirigé