Le rav Meir Mazouz, Roch Yechiva de la Yechiva Kissé Ra’hamim et chef spirituel du parti Ya’had, a lancé dimanche une campagne contre les mouvements non-orthodoxes et a appelé le gouvernement israélien à annuler son intention de créer un pavillon de prière mixte au Kotel (Mur des Lamentations).
Les remarques du rav Mazouz ont eu lieu lorsque le comité ministériel des sites archéologiques s’est réuni dimanche pour approuver le début des travaux d’agrandissement de l’espace de prière non orthodoxe au Kotel.
Selon le rav Mazouz, « le judaïsme reformé et le mur occidental (Kotel) sont deux choses contradictoires : les réformistes sont venus pour s’échapper du Temple de Jérusalem et de la tradition ». Le leader ‘harédi a ajouté que le mouvement réformiste avait historiquement répudié l’importance de Jérusalem et de la Terre d’Israël.
« Allez en Amérique », poursuit le rav Mazouz. « Les réformistes ont commencé comme cela, leurs enfants ont épousé des non-juifs, et leurs petits-enfants sont déjà des gentils, c’est ainsi qu’ils ont détruit le judaïsme en Amérique, il ne reste plus qu’un million de Juifs observant le Chabbath, bientôt il ne restera plus rien. »
Le rav Mazouz, qui exerce une influence considérable sur la communauté sefarade d’Israël, est connu pour son opposition farouche aux dénominations non-orthodoxes. En mai 2017, le rav Mazouz a déclaré que le mouvement réformiste « n’est pas juif » et l’a blâmé pour les taux d’intermariage qui montent en flèche chez les Juifs américains.
« La prochaine génération se marie avec des gentils et ils l’encouragent, ils officient au mariage, un rabbin d’un côté et un prêtre de l’autre. Je lis qu’aucun moment ne se passe dans le monde sans qu’un Juif n’abandonne le judaïsme. Des milliers et des dizaines de milliers ont été perdus. »
Les remarques du rav Mazouz interviennent alors que la question du pavillon de prière non orthodoxe est de retour dans les titres. Dimanche, la ministre de la justice Ayelet Shaked a démissionné du comité chargé d’établir l’espace mixte du Kotel, rejoignant la ministre de la culture qui a déclaré que sa « conscience ne lui permettait pas de soutenir le mouvement réformiste sur le site le plus sacré du judaïsme. »
Source www.juif.org