Nantes. Du sursis pour s’être félicité de la Shoah

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Le trentenaire nantais avait déversé sa bile au téléphone. À l’autre bout du fil, une permanente de la Licra.

Poursuivi pour menaces de mort et injures à caractère raciste, un Nantais d’une trentaine d’années a été condamné hier à trois mois de prison avec sursis comprenant l’obligation d’effectuer 105 heures de travail d’intérêt général.

Le 14 janvier, quelques jours après un premier coup de fil, il avait rappelé plusieurs fois de suite la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) pour déverser sa bile. Au bout du fil, une jeune femme en service civique.

Au départ, elle laisse couler les propos racistes, sexistes ou homophobes. Mais lorsque son interlocuteur se félicite de la Shoah, la jeune femme enregistre la conversation. C’est à partir de cet enregistrement de huit minutes que la police va enquêter pour pouvoir interpeller le prévenu.

À le voir et à l’entendre s’excuser maladroitement à la barre, hier, on se rend rapidement compte que le prévenu n’a rien du dangereux nervi d’extrême droite. Son comportement résulte davantage d’un grand isolement social et d’un déficit cognitif que de convictions politiques affirmées.

Au moment des faits, il marinait sa rancœur après la perte de son emploi quelques jours auparavant. L’association SOS racisme et des ambassades avaient déjà essuyé ses diatribes contre la terre entière.

En plus de la peine principale, l’homme devra entreprendre des soins psychologiques et verser 800 € à la Licra, qui s’était constituée partie civile.

Soruce www.ouest-france.fr

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