Appel de Boaz Bismuth à Naftali Benett
C’est un appel qui restera théorique mais le rédacteur en chef d’Israël Hayom aura eu le mérite et le courage d’adresser ce message courageux et pertinent.
A une semaine du voyage du Premier ministre Naftali Benett à Washington, Boaz Bismuth (notre photo) jette un pavé dans la mare : « Naftali Benett ne doit en aucun cas rencontrer le président Joe Biden ! » Le journaliste explique : « En sept mois, Joe Biden aura réussi ce que Jimmy Carter a fait en un mandat : faire perdre aux Etats-Unis le peu de crédibilité qui lui restait dans le monde et les présenter comme un pays avec lequel il vaut mieux ne pas avoir affaire ».
Boaz Bismuth estime que ce qui s’est passé en Afghanistan permettra aux Républicains de reconquérir les deux chambres du Congrès, non pas parce que les électeurs sont opposés au retrait américain, mais parce qu’ils sont en colère contre Joe Biden qui a montré sa faiblesse et renforcé le doute sur ses capacités de mener les Etats-Unis durant les trois prochaines années.
Le rédacteur en chef d’Israël Hayom pense donc que Naftali Benett devrait renoncer à son voyage parce que Joe Biden a offert le Moyen-Orient sur un plateau d’argent à l’Iran et aux Talibans. « Si Benett veut ôter le sourire au Hamas et à Téhéran il faut qu’il montre à Joe Biden qu’il n’est pas prêt à coopérer sur ce plan ». Boaz Bismuth note que pour la première fois que l’immense majorité des médias américains est très critique envers le président américain, signe qu’il est vraiment dans une situation inconfortable et que ce n’est pas le moment pour Israël et Naftali Benett de collaborer avec lui pour imposer une solution de « deux Etats » tant voulue par les Démocrates. Le journaliste pense qu’après ce revers cuisant, Joe Biden voudra peut-être présenter un succès diplomatique sur le dos d’Israël et il conseille au Premier ministre israélien de ne pas devenir celui qui lui offrirait ce cadeau. « Biden doit se dépatouiller tout seul avec ses problèmes et Benett ferait mieux de renoncer à ce voyage », conclut Boaz Bismuth.