Mossad : espion et high tech ne font pas toujours bon ménage

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Dans un rare discours public, Yossi Cohen a déclaré qu’une technologie permettant de lutter contre des menaces telles que le nucléaire iranien et les projets de missiles peut aussi parfois révéler des opérations de renseignement à l’étranger. Il ajoute que l’approche du président Trump en matière de politique étrangère est “très agréable pour nous, en tant qu’État d’Israël”.

L’espionnage est de plus en plus difficile à mener, car les mêmes technologies qui permettent de capturer les terroristes peuvent parfois révéler des opérations de renseignement à l’étranger, a déclaré lundi le directeur du Mossad.

Yossi Cohen a prononcé de rares commentaires publics lors d’une conférence sur le budget organisée par le ministère des Finances. Cela laisse penser qu’il aurait pu sortir de l’ombre pour protéger les fonds et l’affectation de personnel (de l’ordre de 7.000 membres actifs) qui, selon Haaretz, ont fait du Mossad “la deuxième plus grande organisation d’espionnage de l’Occident” après la US Central Intelligence Agency (CIA).

Cohen a décrit le Mossad comme la pointe de la lance israélienne contre des menaces, telles que les projets nucléaires et de missiles iraniens et le soutien iranien aux djihadistes du Hamas.

Yossi Cohen (Photo: GPO)

Yossi Cohen (Photo: GPO)

 

Mais, soulignant les défis auxquels sont confrontés les officiers secrets du Mossad, tels que la technologie de reconnaissance faciale et les papiers d’identité numériques améliorés, il a déclaré : “Partout où nous allons, nous devons tenir compte du fait que les services de sécurité se renforcent.

“Pour les gens normaux, c’est (la technologie) une bonne chose. Pour ceux qui ne veulent pas tant que cela être identifiés, le sujet est bien sûr un défi d’un autre ordre.”

“Vous pouvez imaginer qu’une grande partie des problèmes ou difficultés de l’agence partent du fait que l’essentiel de votre passeport se trouve essentiellement dans votre empreinte digitale, dans votre rétine ou dans la forme de votre visage”, a déclaré Cohen, décrivant de telles mesures comme étant souvent conçues principalement pour contribuer au contre-terrorisme plutôt qu’au contre-espionnage.

“Ce domaine en progrès, qui nous affecte beaucoup, a changé d’une façon incomparable et il monte en flèche.”

En 2010, les Émirats arabes unis ont accusé le Mossad d’avoir tué Mahmoud Al-Mahbouh, un agent de liaison de l’Iran et fournisseur d’armes au Hamas à Dubaï et ont publié une vidéo des caméras de surveillance CCTV du groupe de kidonim fugitifs, ainsi que leurs faux passeports occidentaux – ce qui a créé un embarras certain pour Israël, qui s’est, toutefois, abstenu de commenter.

Depuis que Cohen a pris ses fonctions en 2016, le Mossad aurait liquidé des hommes du Hamas en Malaisie et en Tunisie. Dans aucune de ces opérations présumées, des images de type Dubaï n’ont été rendues publiques, ce qui indique que les liquidateurs professionnels ont échappé à la surveillance.

Le président Trump (Photo: MCT)

Le président Trump (Photo: MCT)

 

Cohen a salué l’action du président américain Donald Trump, qui s’est retiré de l’accord nucléaire international avec l’Iran et a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël. Cette décision a respectivement, consterné les principaux alliés européens de Washington et a provoqué la colère des Palestiniens, qui revendiquent Jérusalem-Est comme la capitale de l’État qu’ils prétendent rechercher.

Cohen a déclaré que le traitement de points chauds du Moyen-Orient par diverses puissances, comme la Syrie, “est évidemment très affecté par le changement d’approche intervenu depuis l’entrée en fonction du président Trump, ce qui est très agréable pour nous, en tant qu’État d’Israël.

“Il y a une sorte de sentiment – y compris chez moi – qu’il y a une différence, entre les bons et les méchants, qui se fait de manière plus dichotomique, plus simple et plus claire.”

Adaptation : Marc Brzustowski – www.jforum.fr

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