Moscou transporte la 5ème légion pro-Israël en Libye contre les rebelles pro-Turcs

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Comment la guerre en Syrie se transforme en bataille de Tripoli en Libye

La Russie vient de transporter par avion en Libye la «Cinquième Légion», une armée de 350 rebelles syriens, liée à Israël (dans les contreforts de Dera’a), pour combattre une deuxième unité rebelle syrienne, celle-ci déployée par la Turquie, dans la bataille de Tripoli. Les deux ponts aériens rivaux absorbent des renforts des deux côtés opposés de la bataille. Le groupement rebelle syrien déployé par Moscou renforce la campagne de l’ANL du général Khalifa Haftar pour capturer la capitale libyenne. La Turquie renforce le GNA, déployé par le gouvernement à Tripoli de Fayez al-Sarraj, reconnu par l’ONU, afin de tenir l’armée de Haftar à distance.

La «Cinquième Légion» syrienne commandée par Abu Jaafar rejoint les mercenaires russes sous contrat avec Wagner, qui y combattent déjà. Haftar est également soutenu par la France et dispose du soutien aérien des Émirats arabes unis et de l’Égypte. L’armée de Sarraj est soutenue par l’Italie, le Qatar et la Turquie, ce dernier montant des frappes de drones contre l’ennemi.

La bataille a fait des va-et-vient sans résolution depuis avril 2019 lorsque Haftar, qui dirige l’est de la Libye depuis Benghazi en alliance avec la Chambre des représentants libyens, a lancé sa campagne pour conquérir Tripoli. Pendant ce temps, le pays africain riche en pétrole s’enfonce de plus en plus dans la pauvreté.

Les tentatives répétées de l’ONU pour parvenir à un cessez-le-feu et à un embargo sur les armes ont échoué. Le 17 mars, l’organisme mondial et neuf pays ont appelé les parties belligérantes en Libye à cesser les hostilités, qui visaient également des installations médicales, et à permettre aux autorités sanitaires de lutter contre le nouveau coronavirus. Les autorités libyennes admettent plus de 20 cas confirmés de coronavirus, mais ce chiffre est peut-être loin du compte, du fait du petit nombre de tests.

La bataille de Tripoli ne montre aucun signe de ralentissement. Elle pourrait également s’aggraver, car entre-temps un coin de la guerre en Syrie est importé en Libye.

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