Après la mort de Nahel à Nanterre, mardi 27 juin, des heurts se sont multipliés un peu partout dans l’Hexagone. Autour de Paris et de nombreuses villes, des violences ont éclaté dans la nuit entre manifestants et forces de l’ordre. De nombreux magasins ont été dévalisés.
Les Juifs sont-ils plus particulièrement visés ? « Des commerces juifs saccagés à Garges-lès-Gonesse et à Sarcelles ». Il a suffit d’un tweet dans les réseaux sociaux pour qu’en Israël on s’inquiète. Aucune vidéo de commerce en flamme ne montre que les Juifs sont visés. Les violences urbaines se sont étendues sur toute la France touchant directement les grandes villes françaises à l’instar de Lyon, Saint-Etienne, Toulouse, Lille, Nice et Paris.
A SAVOIR EN 2020. Le Parisien : « Sale Juif », « Free Palestine », « voleurs »…. Ce vendredi, les images diffusées sur Twitter du Mac Queen, un restaurant casher saccagé et tagué de messages antisémites, rue Manin (XIXe), ont indigné. Dans la nuit de jeudi à vendredi, ce fast-food qui sert des hamburgers dans une déco rouge des années 1970, situé entre la mairie du XIXe et le parc des Buttes-Chaumont, a eu ses murs et son sol tagués de croix gammées et d’insultes antisémites. Le mobilier a été retourné. Les banquettes en skaï ont été lacérées. Le restaurant a été partiellement inondé.
SELON ww.cnews.fr/
Un adolescent de 17 ans a été tué par un tir de police mardi 27 juin, à Nanterre, après un refus d’obtempérer. Un policier a été placé en garde à vue et des violences ont éclaté dans la nuit entre habitants et forces de l’ordre. Voici ce que l’on sait.
Un automobiliste a été tué mardi matin à Nanterre (Hauts-de-Seine) par un policier qui a fait usage de son arme, après que l’homme, soupçonné d’un refus d’obtempérer, a tenté de prendre la fuite. La victime, Nahel, un mineur de 17 ans, est décédé peu de temps après avoir été blessé par balle malgré l’intervention du Samu. Deux autres personnes se trouvaient dans le véhicule : l’une d’entre elles a pris la fuite alors que l’autre a été arrêtée.
Selon les premiers éléments de l’enquête rapportés par des sources policières, le véhicule, qui avait été loué, avait commis plusieurs infractions au code de la route.
A la vue des policiers, le conducteur s’est d’abord arrêté, avant d’actionner la marche avant et accélérer. Un fonctionnaire a alors tiré au niveau du thorax du conducteur.
Les faits ont eu lieu vers 8h30 près de la station de RER Nanterre-Préfecture.
Dans un premier temps, des sources policières ont affirmé qu’un véhicule avait foncé sur deux motards de police. Mais une vidéo circulant sur les réseaux sociaux a montré qu’un des deux policiers tenait le conducteur en joue, puis qu’il a tiré à bout portant quand la voiture a redémarré.
Dans cette vidéo, on entend également « tu vas te prendre une balle dans la tête », sans que l’on puisse attribuer cette phrase à quelqu’un en particulier. La voiture a fini sa course quelques dizaines de mètres plus loin, encastrée dans un poteau.
Une enquête a été ouverte pour refus d’obtempérer et tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique. Une autre pour homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique et confiée à l’IGPN (Inspection générale de la police nationale), la police des polices.
La mort de l’adolescent et ses circonstances ont suscité émotion et colère à Nanterre, ville populaire de l’Ouest parisien où il habitait. Quelques heures après l’incident, en début de soirée et durant une partie de la nuit, des violences ont éclaté entre forces de l’ordre et habitants.
Au total, vingt-quatre personnes ont été interpellées, selon le bilan du préfet de police Laurent Nuñez, invité de CNEWS ce mercredi matin. Ce drame aura notamment relancé la controverse sur la réponse des forces de l’ordre dans ces situations. Pour rappel, en 2022, 13 décès ont été enregistrés après des refus d’obtempérer lors de contrôles routiers, un record.