Le ton monte entre Pyongyang et Washington avant le sommet historique

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A combination photo shows U.S. President Donald Trump in New York, U.S. September 21, 2017 and North Korean leader Kim Jong Un in this undated photo released by North Korea's Korean Central News Agency (KCNA) in Pyongyang, September 4, 2017. REUTERS/Kevin Lamarque, KCNA/Handout via REUTERS/File Photos

La vice-ministre nord-coréenne des Affaires étrangères a jugé jeudi «stupides» des mises en garde du vice-président américain Mike Pence, qui avait affirmé que «ce serait une grave erreur pour Kim Jong-un de penser qu’il pourrait se jouer de Donald Trump».

L’optimisme laisse désormais place au doute. Washington et Pyongyang ont renoué ces derniers jours avec une rhétorique menaçante alors que les dirigeants des deux pays doivent toujours se rencontrer le 12 juin à Singapour. La dernière banderille a été plantée jeudi par la vice-ministre nord-coréenne des Affaires étrangères, Cheo Son-hui. Celle-ci a jugé «stupides» des mises en garde du vice-président américain, Mike Pence, qui a affirmé que «ce serait une grave erreur pour Kim Jong-un de penser qu’il pourrait se jouer de Donald Trump». Il a également déclaré que le royaume ermite pourrait finir comme la Libye de Mouammar Kadhafi, «si Kim Jong-un ne passe pas un accord» avec Washington sur la dénucléarisation.

En réaction, Pyongyang menace à présent d’annuler le sommet historique dont la tenue a été également mise en doute par Donald Trump. «Nous ne quémanderons pas auprès des États-Unis pour un dialogue, ni ne nous donnerons la peine de les persuader s’ils ne veulent pas s’asseoir avec nous», a ajouté Cheo Son-hui, en précisant qu’elle recommanderait à Kim Jong-un d’annuler le sommet si Washington persiste «dans des actes illégaux et insultants». «La question de savoir si les États-Unis nous rencontrent à la table des négociations ou lors d’une confrontation nucléaire dépend entièrement de la décision et du comportement des États-Unis», a-t-elle dans une déclaration publiée par l’agence officielle KCNA.

Faire monter les enchères

Les deux pays rivaux soufflent depuis une semaine le chaud et le froid sur le sommet. La semaine dernière, le Nord avait menacé de ne pas participer, accusant les États-Unis de vouloir le forcer à renoncer unilatéralement à son arsenal nucléaire. La menace intervenait à la suite de propos faisant déjà un parallèle entre la Corée du Nord et la Libye, prononcés par le conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton. «Il est possible que ça ne marche pas pour le 12 juin», a reconnu mardi Donald Trump, évoquant, pour la première fois, un possible report. Et à mesure que l’échéance approche, il semble de plus en plus difficile d’occulter le gouffre qui sépare les positions sur lesquelles campent les deux camps.

Mais certains experts se montrent rassurants. À leurs yeux, le durcissement de leur rhétorique ne serait qu’une façon de faire monter les enchères. Car Donald Trump a beaucoup investi dans ce sommet d’un point de vue politique dans sa tenue. En privé, la plupart des responsables américains ainsi que des observateurs extérieurs semblent convaincus que la rencontre aura lieu. Des hauts fonctionnaires américains, parmi lesquels le chef de cabinet adjoint de la Maison-Blanche, Joe Hagin, et la conseillère adjointe à la sécurité nationale, Mira Ricardel, serait en route pour Singapour. Ils sont censés y rencontrer des responsables nord-coréens pour régler des détails du sommet.

Source www.lefigaro.fr

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