Monsieur le Président Biden, c'est votre chance d'entrer dans l'Histoire !

Gil Samsonov

Monsieur le Président Biden, il vous reste un mois entier pour entrer dans l’Histoire en tant que leader historique qui a marqué le monde. La grande attaque iranienne de missiles balistiques contre des civils israéliens vous donne une opportunité historique d’éliminer le régime des ayatollahs iraniens, qui menace ouvertement et publiquement les États-Unis, l’Occident, Israël et les États musulmans modérés.

Quarante-cinq ans après que les États-Unis, sous la présidence du démocrate Jimmy Carter, ont abandonné le régime favorable du Shah de Perse en faveur du régime chiite des ayatollahs, l’Iran vous a enfin donné un prétexte pour la guerre contre lui.

À mon avis, les États-Unis avaient déjà de bonnes raisons d’attaquer l’Iran lorsque ses mandataires en Irak, au Yémen et au Liban ont tué des Américains, tiré sur des bases américaines, bloqué la mer Rouge, perturbé massivement le commerce maritime mondial, et tiré sur des navires de différents pays. Déjà à ce moment-là, la plus grande puissance mondiale aurait dû frapper la tête du serpent, c’est-à-dire le régime chiite-jihadiste à Téhéran.

Lorsque le régime iranien tire environ 180 missiles balistiques sur l’État d’Israël, cela vous donne, en tant que Président des États-Unis, une raison légitime de répondre par une attaque contre le programme nucléaire iranien, de détruire l’économie iranienne. Non pas de frapper le peuple ou le pays iranien, mais d’éliminer le régime. Donnez à la majorité iranienne la liberté après 25 ans d’oppression.

Depuis six mois, la stratégie de votre administration est d’apporter la paix au Moyen-Orient à tout prix, afin que votre campagne électorale ne soit pas affectée. En tant que personne ayant géré de nombreuses campagnes politiques, je vois depuis des mois cette considération politique : maintenir la paix à tout prix. Je comprends. Si je gérais votre campagne en tant que président et celle de votre vice-présidente, j’essaierais aussi de préserver ces 2 à 3 % d’électeurs musulmans dans le Michigan qui pourraient rester chez eux par protestation contre le soutien américain à Israël.

Vous, Monsieur le Président, vous ne vous représentez plus.

Votre considération, Monsieur le Président, peut être celle d’un président et non d’un candidat politique. Vous êtes libre de choisir l’intérêt supérieur des États-Unis. Profitez de l’opportunité que l’Iran vous offre d’attaquer et d’éliminer la menace nucléaire qu’il développe, et de sauver le monde. Sauver l’avenir du monde.

Et si j’étais votre conseiller, je vous dirais : l’Iran vous a donné l’occasion d’entrer dans l’Histoire. Aux côtés de Churchill et Roosevelt. Vous pourriez les rejoindre dans les livres d’Histoire en tant que celui qui a libéré le monde de la menace jihadiste, comme Churchill et Roosevelt ont résisté au régime nazi de Hitler, et comme le Président américain Ronald Reagan a vaincu le régime communiste de l’Union soviétique.

Mais au lieu de protéger le monde de l’Iran, vous limitez même Israël dans sa réponse à l’attaque iranienne. Au lieu de condamner fermement le régime iranien, vous le critiquez avec des mots faibles, tout en limitant la réponse israélienne. Vous déclarez de manière presque polie : « Les États-Unis soutiennent pleinement le droit d’Israël à se défendre… ». Vous demandez à Israël de vous consulter avant toute attaque, vous attendez d’Israël de la retenue… « La réponse doit être proportionnée… ». Au lieu d’une réponse massive face à une agression massive et historique de la part d’un régime ennemi, vous faites pression sur vos alliés israéliens. En fait, vous essayez d’empêcher Israël de mener une action appropriée : « Je ne soutiendrai pas une attaque israélienne contre les installations nucléaires ». Vous ordonnez : « Il faut éviter une guerre totale dans la région ».

Monsieur le Président, quelle serait une réponse proportionnée pour un pays dont l’ennemi tire des missiles sur sa capitale ? Sur son centre névralgique ? Quelle aurait été la réponse proportionnée des États-Unis si la Russie avait tiré des missiles balistiques sur Washington et New York ? Que feriez-vous si la Chine, la Russie ou l’Iran frappaient Londres, Berlin ou Rome ?

Monsieur le Président, la majorité du Moyen-Orient vous observe. Ils attendent que vous vous opposiez aux régimes oppressifs en Iran et en Syrie, et que vous les libériez des organisations terroristes qui contrôlent leurs pays : le Yémen, l’Irak et le Liban. Les alliés musulmans modérés attendent de Washington des signes d’engagement. Ils évaluent la fiabilité et la loyauté des États-Unis, et espèrent que vous les aiderez à contrer l’agressivité expansionniste du régime des ayatollahs.

Vous avez une opportunité historique d’être retenu dans les livres d’Histoire. Demandez à l’Américain moyen quels présidents il se souvient, et réfléchissez à ce qu’ils se souviendront de vous. Je vous dis ceci : le public américain (et mondial) se souviendra de vous si vous renversez le régime oppressif de Téhéran. Si vous bombardez ce soir les installations nucléaires iraniennes. Ou au moins si vous fournissez à Israël le soutien, les armes et les renseignements pour qu’il fasse le travail. Plutôt que de restreindre Israël, laissez-le être l’envoyé des États-Unis, de l’Europe et de la majorité de l’Islam : éliminer le projet nucléaire iranien.

Monsieur le Président, vous avez quelques heures, jours, voire un mois pour entrer dans l’Histoire en tant que protecteur du monde contre le mal islamiste. Devenir le Churchill de 2024.