Libération chaotique des otages
Environ deux heures après la libération d’Agam Berger, détenue par le Hamas, les otages Arbel Yehoud et Gadi Moses, qui étaient entre les mains du Jihad islamique, ont été relâchés dans le cadre de la troisième phase de l’accord. Cinq autres otages thaïlandais ont également été libérés.
Le véhicule transportant les otages a été conduit à Khan Younès, près de la résidence du chef terroriste Yahya Sinwar. Des véhicules de la Croix-Rouge attendaient sur place, mais des milliers de Gazaouis ont encerclé la zone, créant un chaos total. À un certain moment, Gadi et Arbel ont été sortis du véhicule et forcés de marcher au milieu de la foule, jusqu’aux voitures de la Croix-Rouge.
Réactions d’Israël
Le Premier ministre Benjamín Netanyahou a réagi fermement :
« Je considère avec la plus grande gravité ces images horrifiantes de la libération de nos otages. C’est une preuve supplémentaire de la cruauté inhumaine du Hamas. J’exige que les médiateurs s’assurent que de telles scènes ne se reproduisent plus et qu’ils garantissent la sécurité de nos otages. Toute personne qui osera leur faire du mal en paiera le prix. »
La députée Mikhal Waldiger a dénoncé la gestion humiliante du transfert des otages :
« Le mal incarné. En plus du cauchemar qu’ils ont vécu en captivité, ces otages doivent encore traverser une autre épreuve en étant livrés à cette horde de terroristes. Je n’ose même pas imaginer l’effroi qu’ils ressentent en ce moment, pris dans ce chaos effrayant. »
La libération d’Agam Berger
Plus tôt dans la journée, la soldate Agam Berger a été libérée au cœur des ruines de Jabalya, où elle a été transférée à Tsahal, avant de retrouver ses parents.
Le bureau du Premier ministre a publié un communiqué : « Le gouvernement d’Israël embrasse Agam Berger, soldate de Tsahal, qui a été libérée aujourd’hui. Sa famille a été informée par les autorités compétentes qu’elle est en sécurité. Le gouvernement et l’ensemble des forces de sécurité l’accompagneront, elle et sa famille, tout au long de ce processus. Israël reste déterminé à ramener tous les otages – vivants et défunts – à la maison. »
La municipalité de Holon (dont elle est résidente) a également publié un message émouvant : « Nous sommes profondément émus de retrouver notre chère Agam Berger, après 482 jours d’enfer en captivité aux mains du Hamas ! Nous ressentons une immense émotion et une grande espérance. Nous prions pour le retour de tous les otages, dont Bar Kuperstein, notre concitoyen. »
Une libération empreinte de spiritualité
Comme l’a rapporté largement ‘Kikar HaChabbath’, la famille d’Agam avait reçu des messages pendant sa captivité indiquant qu’elle avait commencé à observer le Chabbath. Ses parents, touchés par cette nouvelle, ont eux-mêmes entamé une démarche spirituelle et ont prié pour que sa libération ne se produise pas durant le Chabbath.
Ses amies, en apprenant la nouvelle de sa libération, ont exprimé leur joie avec des chants religieux et des larmes de gratitude : « Merci à Hachem Béni soit-Il ! » « Hachem m’aime toujours, et encore plus aujourd’hui ! »
Un transfert controversé
Ces scènes troublantes, montrant les otages forcés de marcher au milieu d’une foule hostile, ont choqué l’opinion publique israélienne et soulevé de vives critiques sur le rôle des médiateurs. Israël exige désormais des garanties strictes pour les futures libérations et met en garde contre toute tentative de maltraitance des otages restants.
