Moi, et pas un ange !

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Autour de la table de Chabbath n°220 BO

Que Hachem protège les soldats et la population juive en Erets Israël et en Gola

Même dans les situations les plus extrêmes nous avons sur qui nous appuyer, sur   Hachem.          

Dans notre paracha se concluent les 10 plaies et au final le Clall Israël sort des geôles égyptiennes. Lors de la dernière plaie, Moché se rend auprès de Pharaon pour le prévenir de l’imminence de la mort des premiers nés. Le 15 Nissan, au milieu de la nuit, D’ va frapper toute l’Égypte. Or dans la Hagada de Pessa’h il est dit que c’est Hachem Qui frappera l’Égypte et non un ange. Pourquoi fallait-il que ce soit précisément Hachem qui frappe l’Égypte et non un ange ? On essayera de rapporter plusieurs réponses.

Le Or Ha’haïm (dans son commentaire Chemoth 11,4) explique que la précision de cette dernière plaie était tellement grande qu’il n’y avait que la « Main » de Hachem qui pouvait opérer ce grand miracle. En effet la plaie a touché tous les premiers nés mâles qui résidaient en Égypte. Et les Sages ajoutent que ce n’était pas uniquement le premier né du père mais AUSSI de la mère. Or il était connu que les femmes égyptiennes pratiquaient l’adultère au tout venant. Donc, il pouvait se trouver dans une maison plusieurs enfants nés d’une même mère mais dont le père est différent. Et si vis-à-vis du géniteur c’était son premier né alors l’enfant mourrait la nuit de Pessa’h. Cette précision n’est pas de l’ordre du naturel, car personne au monde ne connaît parfaitement l’affiliation de chaque enfant. Ce n’est que Hachem, celui qui a insufflé l’âme de vie, qui sait exactement quels sont les géniteurs et non un ange.

Rabbénou Be’haïé explique le phénomène d’un autre point de vue. C’est que si c’était un envoyé de Hachem alors la plaie aurait été d’une grande RIGUEUR! Lorsque l’Attribut de justice s’exerce dans le monde alors il n’y a plus de possibilité de distinguer entre le Tsadik et l’impie ! Et donc nécessairement le Clall Israël aurait été touché. C’est pourquoi Hachem a agi afin de mêler à la rigueur une grande miséricorde : pour que les Bené Israël ne soient PAS touchés !

Au nom du Ari zal il est rapporté que c’était à cause de la grande impureté qui régnait en Égypte. On sait en effet que l’Égypte était l’endroit le plus impur sur terre. C’est là que se concentrait la magie et toute la débauche. Le Ari ajoute : si Hachem avait envoyé un ange, alors automatiquement il aurait été impurifié et n’aurait pas eu la force de finir sa mission. Donc on a eu besoin que ce soit Hachem Lui-même qui exerce sa justice dans le pays des pyramides.

Comme on vous a parlé de cette plaie, on rapportera les paroles toujours très innovantes du Or Ha’haïm (Chemoth 11,5). Il explique que lorsque Moché prévient Pharaon de l’imminence de la plaie, il n’est pas dit que Hachem va ‘Tuer’ les premiers nés, mais que d’eux-mêmes, ils mourront comme il est dit : « …Dans le milieu de la nuit, Je (Hachem) vais traverser l’Égypte. Et tous les aînés égyptiens mourront (d’eux-mêmes)… » Chemoth 11,5. Le verset vient dire que Hachem ne tue pas car il n’y a QUE du bien qui sort de Ses actions.

L’explication est que chaque homme sur la surface de la terre, a une racine positive enfouie en lui. Et c’est ce bien qui existe dans chaque homme qui lui donne sa vitalité et paradoxalement aussi la possibilité de faire le mal. Et lorsque l’on arrive à enlever à l’homme ce point positif alors d’une manière NATURELLE le souffle de vie se retire…

Par conséquent, lorsque Hachem est passé en Égypte, toute la vitalité positive qui existait auprès des premiers nés égyptiens a été littéralement ‘aspirée’ par la sainteté de Hachem ! Finalement, le corps s’est retrouvé vide de toute sainteté/positif et donc mourra de lui-même. C’est le sens du verset qui dit que les aînés sont morts, c’est à dire que d’eux-mêmes leurs âmes les ont quittées. Intéressant, non ?

Même lorsque le glaive aiguisé est sous la gorge…

Cette semaine je vous propose un véritable sippour qui remonte à une vingtaine d’années et qui nous renforcera dans la Emouna et ce même dans des situations les plus inextricables.

Il s’agit d’un jeune israélien, Ayal, natif de Tel Aviv qui après avoir fait son service militaire décida de tenter sa chance vers le Grand Orient. Quelques temps avant son grand départ, Ayal écoutera un cours du rav Yossifi Chlita. Lors du cours, le rav parla de la Emouna et rapportera deux épisodes très impressionnants. L’un au sujet de Moché Rabbénou (Midrach rapporté dans Rachi). On se souvient (il y a juste deux semaines), que Moché Rabbénou fuira vers Midian alors que des soldats égyptiens voulaient le tuer. Le Midrach enseigne que lorsqu’ils levèrent le glaive contre Moché, son cou se transformera par miracle en marbre. L’épée malfaisante n’y pouvait rien !

Une autre histoire véridique du Talmud (plus véridique encore que les histoires (vraies) de la Table du Chabbat) avec le roi ‘Hizkiya. Il avait reçu la remontrance du prophète Isaïe sur le fait qu’il n’avait pas accompli la Mitsva d’avoir des enfants (Perou ourevou). Et le prophète Isaïe dira au Nom de Hachem, que le roi devait mourir (Le refus du roi provenait du fait qu’il savait, par son esprit saint, que ses enfants tourneraient mal… Il ne voulait donc pas avoir une telle descendance). ‘Hizkiya demandera la grâce du prophète mais ce dernier répondra qu’il était trop tard. Le roi dit alors d’une manière tout à fait magnifique, on dirait même anthologique : « J’ai reçu cet enseignement dans ma famille depuis le roi David, mon aïeul, que même si le glaive est posé sur sa gorge, un homme ne doit pas désespérer de la grâce du Ciel« . Il demanda immédiatement au prophète s’il avait une fille avec laquelle il pourrait se marier, et de la sorte leurs mérites conjugués pourront annuler le décret.

Au final il l’épousera et aura des enfants et vivra encore 14 années supplémentaires. Fin de l’histoire rapportée par le rav YosséFi.

En un mot : même dans les situations les plus extrêmes nous avons sur qui s’appuyer : Hachem.

La vie continua son cours et Ayal partira vers le Grand Orient. Quelques temps passèrent, Ayal avait trouvé un bon job dans toutes sortes de transports de colis entre les îles lointaines de l’extrême orient… Ce n’était vraiment pas des ventes de Mezouzoth et de Tefilinnes… Notre jeune était particulièrement méticuleux. L’appât du gain facile poussera Ayal a travailler pour des gens très douteux… Pour chaque déplacement Ayal recevait une belle enveloppe car il était très apprécié dans le milieu… Une fois le chef lui demandera une opération particulière : il s’agissait de faire passer une lourde valise jusqu’à Tokyo. Il fallait la remettre au grand mafioso de la capitale et en contrepartie il devait recevoir 30 000 dollars (il y a une vingtaine d’années). Ayal réfléchit quelques secondes sur l’enjeu et accepta la mission. Notre jeune partit avec la valise et lors de la première halte il s’enferma dans une chambre d’hôtel, tira les rideaux et ouvrit alors la valise « top secret ». Et effectivement découvrit qu’elle était remplie de produits formellement interdit à la commercialisation : ce n’était pas des chocolats suisses… Ayal se dit : « Et pourquoi ne pas en prendre un peu de ces produits pour faire mon propre business ? J’empocherais les 30 000 dollars et aussi une petite partie de la marchandise… De toutes les façons cela ne se verra pas ! » Ayal pris un ou deux paquets pour sa gouverne et continua son voyage jusqu’à Tokyo. Deux jours passèrent, il arriva à la capitale (alors qu’à plusieurs occasions il avait subtilement déjoué les services de police des différents pays traversés). Il frappera à la porte d’un appartement du centre de la ville, et un gars à la mine patibulaire lui ouvrit et le fera rentrer dans une pièce interne. Là se trouvait le chef de la mafia de Tokyo : un des hommes les plus dangereux du Japon. Le boss prendra la valise et l’ouvrit, rapidement il fit une mauvaise grimace. Il dira : il manque quelques choses ! Ayal qui n’était plus déjà un jeune en culotte courte, répondit d’un ton sûr de lui : « En aucune manière, la valise que j’ai reçue, je te l’ai transmise entièrement ». Le boss, qui ressemblait à un vrai Sumo, décrocha le combiné téléphonique et appela le chef de l’autre bande située dans une des îles. Il lui demanda s’il s’agissait de la quantité habituelle. Ce dernier répondra affirmativement. Le Sumo de Tokyo leva alors son regard perçant et cruel vers Ayal en lui disant : c’est toi qui as volé ! Le mafioso sortit un sabre (à la mode japonaise) de dessous la table, vraiment, et le plaça bien en évidence en disant : les dix doigts qui ont fauté seront tranchés ! Ayal savait qu’il avait été découvert, donc il ne lui restait plus qu’à jouer franc jeu : « Effectivement j’ai volé ! » Le boss dit : « Il te reste dix minutes à vivre ! » (En effet, dans les bas-fonds de la mafia, même les meilleurs aveux n’ont pas d’importance. A partir du moment où la culpabilité a été prouvée, c’est la mort ! Ndlr : ce n’est pas comme chez nous, où Lehavdil un homme qui reconnaît sa faute devant Hachem a droit à un nouveau départ…). Ayal pleura devant le boss en disant je suis jeune, je n’ai rien fait dans ma vie, mes parents en Israël m’attendent encore, ils n’ont pas eu de mes nouvelles depuis des lustres… Je t’en prie laisse-moi !  » Le Japonais dira : « C’est fini pour toi ». Ayal avait quelques minutes à vivre. Il se tournera vers un des coins de la pièce et commencera à réfléchir sur sa vie. Très vite il se souvint des paroles du rav Yossefi d’Erets. Il dira : « Ribono chel Olam, le rav m’a dit que Tu pouvais tout dans la vie. Tu peux transformer la nuque de chair et d’os en marbre ! Même à la dernière fraction de seconde Tu peux changer les données. Mon Père au Ciel, fais vivre Ton fils qui se trouve au bout du monde car je sais que Tu en as les possibilités. Montre-moi Ta grande Miséricorde. Sauve-moi ! » et Ayal continuera de dire que s’il était sauvé il ferait Techouva. Tout cela alors qu’il tremblait et pleurait…

Puis soudainement entra dans la pièce une femme et criera au big boss : « Pourquoi ce jeune plein de cheveux (en désignant Ayal) pleure ? Pourquoi y va-t-il un poignard sur la table ? » Le Sumo, son mari, dira : ce jeune nous a volé, il doit mourir, c’est la loi. Ayal regardait ce qui se passait du coin de l’œil. Puis la femme dévisagea le jeune et criera : « Tu veux tuer ce garçon ? Est-ce que tu es malade ? Il y a deux ans il y a eu un tremblement de terre à Tokyo et j’étais sous les décombres avec tes deux enfants. Il y a un jeune qui s’est approché de nous et a tout déblayé et nous a sorti des décombres indemnes jusqu’au moment où il nous a fait monter dans l’ambulance. C’est lui, je m’en souviens parfaitement ! Et tu veux le tuer ? » Le chef de la mafia était déstabilisé, il dit à Ayal : « Je n’étais pas là lors du tremblement de terre. Mais puisque c’est ma femme qui le dit j’y crois (comme quoi même chez les sumos/mafiosis de Tokyo il y un certain Chalom Bait…) ». Il garda le silence et ajouta : « Tu as 24 heures pour déguerpir de la ville, si je te retrouve dans les parages je te tue sur le champ ! » Ayal s’éclipsera immédiatement et prendra dans les 24 heures le premier avion pour Erets Israël. Arrivé à destination il ira immédiatement voir le rav Yosséfi de Bené Brak pour le remercier et reconnaître avec lui le miracle de Hachem. Il en était sûr : jamais de sa vie il n’était venu à Tokyo et encore moins lors du tremblement de terre (Ayal ne faisait pas non plus parti du groupe sensationnel de Zaka qui ont aidé les Turcs à retrouver les victimes ensevelies lors du tremblement de terre de cette année alors que le gouvernement est foncièrement antisémite…). Et depuis lors, Ayal s’est rapproché de la Tora et des Mitsvoth pour une vie beaucoup plus saine, sereine et profonde… en un mot, la vraie vie ! On peut dire Baroukh Hachem !

Chabbat Chalom et à la semaine prochaine.

David Gold 00972 55 677 87 47

Une bénédiction à mon gendre le rav Yossef ‘Haïm Kook et son épouse à l’occasion de la naissance de leur fille, ma petite-fille, Penina (Perle) et on leur souhaitera qu’ils l’a voit grandir dans la Tora et les Mitsvoth, Mazel Tov !

Une bénédiction à David Mordechaï Azoulay (Philippe) et son épouse (Bait Végan) à l’occasion des fiançailles de leur fils : Aharon Yossef Néro Yaïr, Mazal Tov !

Pour les habitants de Raanana, le Collel du rav Brakha au 15 de la rue Palma’h propose de très bon cours pour débutants organisés par le fils du rav.

Vous pouvez le contacter au 054 844 14 51.

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