Par Le Figaro avec AFP
Une journée de blocage et de mobilisation, émaillée de tensions, s’était tenue vendredi à l’école parisienne, en présence de plusieurs députés LFI.
La région Ile-de-France «suspend» ses financements à destination de Sciences Po, théâtre d’une mobilisation pro-Gaza sous tension, «tant que la sérénité et la sécurité ne seront pas rétablies», a annoncé lundi la présidente LR Valérie Pécresse. «Une minorité de radicalisés appelant à la haine antisémite, et instrumentalisés par la LFI et ses alliés islamo-gauchistes, ne peuvent pas dicter leur loi à l’ensemble de la communauté éducative», accuse la présidente de droite sur X. Vendredi, une journée de blocage et de mobilisation, émaillée de tensions, s’est tenue à Sciences Po Paris, en présence de plusieurs députés LFI.
Le soutien régional à la prestigieuse école comprend un million d’euros «prévu pour 2024 dans le cadre du CPER (contrat de plan État-région)», a précisé à l’AFP l’entourage de Valérie Pécresse. D’autres «crédits de fonctionnement», destinés notamment à la mobilité internationale, prévus «pour le printemps et la rentrée» sont suspendus, a ajouté la même source. En réponse à une mobilisation d’étudiants propalestiniens faisant écho aux contestations agitant de prestigieux campus américains, la direction de Sciences Po Paris s’est engagée vendredi soir à organiser un débat interne et à suspendre des procédures disciplinaires lancées contre des manifestants.
Cette «suspension» de procédures disciplinaires ne concerne pas l’enquête ouverte en mars après une accusation d’antisémitisme, a souligné dimanche la ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau. Lundi, les forces de l’ordre ont pénétré dans la Sorbonne pour évacuer des militants propalestiniens qui avaient installé des tentes à l’intérieur de ces bâtiments universitaires. Le premier ministre Gabriel Attal a «demandé que la Sorbonne soit évacuée rapidement», comme «il l’avait demandé pour Sciences Po vendredi», a fait savoir son entourage.