Le ministre des Transports Israël Katz s’est envolé dimanche soir pour Mascate, la capitale du sultanat d’Oman. Il doit assister au congrès de l’Union internationale des transports routiers (IRU) sur le thème des transports du futur et des innovations technologiques dans le domaine des transports.
Mais le ministre aura aussi des entretiens politiques et présentera notamment aux dirigeants du sultanat son ambitieux projet de “Voie ferrée de la Paix”, élaboré avec le Premier ministre Binyamin Netanyahou, qui prévoit de relier l’Arabie saoudite et les pays du Golfe au port de Haïfa, sur la Méditerranée. Le ministre a qualifié sa visite “d’historique dans la cadre de la normalisation des relations entre Israël et les pays arabes” et il y voit la preuve que c’est la puissance d’Israël qui lui permet aujourd’hui d’avancer dans cette direction.
Le projet “Voie ferrée de la Paix” a été présenté pour la première fois en avril 2017. Sur le plan économique ce projet entend remplacer itinéraire actuel du transit de marchandises du monde arabe vers l’Europe qui doit contourner toute la péninsule arabique et traverser la mer Rouge avant d’entrer en Méditerranée.
Sur le plan géopolitique et géostratégique, cette voie ferrée permettrait au trafic de marchandises de ne plus avoir besoin de passer par les détroits de Bab el-Mandab et d’Ormuz ni de longer les côtes yéménites tenues par le milices ‘houthies, trois zones qui sont sous contrôle de l’Iran qui menace régulièrement de paralyser le trafic maritime. Les Etats sunnites du Golfe mais aussi la Jordanie auraient tout à gagner avec ce projet. Mais au-dessus de tout, pour Israël, cela permettrait de faire avancer à grand pas une normalisation avec une bonne partie du monde arabe.
Le ministre des Transports a présenté son projet à l’émissaire américain pour le Proche-Orient qui s’est dit très impressionné et a confirmé que ce plan permettrait un accès terrestre sûr et économique pour les marchandises en provenance du monde arabe à destination de l’Europe.
Source lphinfo.com
