Je ne reviens pas en détail sur ce que fait le dictateur russe Vladimir Poutine. J’en parlerai à nouveau très vite. C’est indispensable. J’ai expliqué pourquoi c’est un criminel de guerre, et il montre de plus en plus nettement ce qu’il est.
J’ai expliqué qu’une alliance Chine-Iran-Russie prenait forme et constituait un danger pour le monde occidental, et cette alliance se renforce : seuls les aveugles volontaires et les ignorants ne le voient pas. Le danger de déflagration plus vaste n’a jamais été aussi intense depuis la chute de l’empire soviétique. Le danger est d’autant plus intense que l’Europe est faible et économiquement dépendante de la Russie et de la Chine et que les Etats-Unis ont, avec l’administration Biden, ce qui est sans doute la pire administration de leur histoire : une administration d’extrême gauche anti-américaine, bien pire que les deux administrations Obama, avec, de plus, un Président sénile et corrompu, et une vice-présidente imbécile et abrutie.
J’ai dû constater une fois de plus ces derniers temps ce que je sais depuis longtemps : il n’y a pas de conservatisme digne de ce nom en France. Pas de conservatisme à même de défendre les valeurs essentielles de la civilisation occidentale en ayant une vision planétaire des choses: c’est pourquoi je me définis comme un conservateur américain, le conservatisme américain reposant sur la défense des valeurs judéo-chrétiennes, sur l’affirmation du droit naturel des êtres humains, sur la défense de la liberté économique et politique, sur le refus de l’autoritarisme et du totalitarisme et sur le devoir d’ingérence tel que défini par Hugo Grotius dans De Jure Belli ac Pacis en 1625.
J’ai dû constater une fois de plus la misère de la géopolitique française : des analyses géopolitiques dans lesquelles on se contente de raisonner en termes de rapports de force sans prendre en compte la démarcation démocratie / autoritarisme-totalitarisme sont des analyses condamnées à être fausses, parfois de manière monstrueuse. J’ai dû constater aussi une fois de plus que nombre des propos de conservateurs et de géo politologues à la française s’aveuglent sur l’autoritarisme et le totalitarisme, ce qui les mène à des positions moralement indignes et à un mépris implicite ou explicite pour la liberté. Et j’ai dû constater une fois de plus que cela conduit souvent conservateurs et géo politologues à la française à défendre l’indéfendable, à utiliser les prétextes et les justifications frelatées des adversaires du monde occidental et de la liberté, et à tenir des discours imprégnés de mépris vis-à-vis de la principale puissance de la liberté sur terre , les Etats-Unis, et, depuis là, fréquemment, à des élucubrations ineptes et à des mensonges odieux sortis de leur imagination étroite et biaisée.
Et je pense utile de rappeler un certain nombre de réalités et de remettre les faits à leur place.
L’anti-américanisme a d’abord été le mépris vis-à-vis de gueux prétendant s’émanciper des puissances européennes, imprégnées d’un complexe de supériorité totalement injustifié : les penseurs de la Révolution américaine (Thomas Jefferson, Tom Paine, Alexander Hamilton, James Madison, James Monroe, Benjamin Franklin) ont été quelques-uns des esprits les plus brillants de leur époque et ont peu d’équivalents en Europe. Quelques Européens à l’époque ont discerné l’importance de la révolution américaine et sa signification pour le monde, tels Gilbert du Motier de Lafayette ou le général polonais Casimir Pulaski, mais ils ont été rares.
L’anti-américanisme a ensuite, tout au long du dix-neuvième siècle, été guidé par l’envie face à un pays qui est devenu rapidement une puissance importante, puis une puissance bien plus importante que les puissances européennes. Il a imprégné les propos des anticapitalistes de gauche et de droite qui ont vu dans es Etats-Unis la puissance du capitalisme triomphant qu’ils n’ont cessé de détester. L’anti-américanisme a imprégné aussi les propos des ennemis de la démocratie et des droits de la personne humaine. Ceux qui sont venus constituer la population américaine étaient de pauvres gens aspirant à être libres et à recommencer leur vie, et il leur fallait du courage et de la détermination pour traverser l’Atlantique à l’époque. Il y avait parmi eux des gens désirant entreprendre, défricher, aller au bout de leurs espoirs, et le rêve américain s’est déployé, malgré les anticapitalistes de gauche et de droite et malgré les ennemis de la démocratie et des droits de la personne humaine, très présents en Europe. Ce que les Etats-Unis ont accompli en un siècle, de leur indépendance effective en 1788 à la fin du dix-neuvième siècle, en un siècle seulement, a peu d’équivalents dans l’histoire humaine. Le seul accomplissement comparable est ce que les Juifs ont accompli en Israël en sept décennies.
Au vingtième siècle, les Etats-Unis sont devenus très vite la principale puissance du monde occidental et, parce que les Etats-Unis ont assumé leur puissance et leur rôle de défenseurs de la liberté (les Etats-Unis sont, avec Israël, le seul pays à avoir été fondé sur des idéaux éthiques et à devoir leur naissance et leur existence à ces idéaux), le pays sans lequel le monde occidental aurait sombré corps et biens plusieurs fois, les Etats-Unis ont attiré la haine de tous les ennemis de la liberté et de la civilisation occidentale, et celle de tous les aigris et de tous les bilieux, et la désinformation est devenue intense. Certains Présidents américains n’ont pas été à la hauteur de leur tâche. La plupart l’ont été pleinement.
Les Etats-Unis ont mis fin à la destruction mutuelle assurée des pays européens que constituait la Première Guerre Mondiale (c’était une guerre entre Européens et les Etats-Unis, incluant dans leur population des gens venus de tous les pays d’Europe, sont restés à l’écart jusqu’au moment où le droit des pays neutres a été viole par la Prusse) et pour les Etats-Unis, c’est la guerre de 1917-1918, un an et demi seulement pour que la puissance américaine mette fin à l’enlisement dans les tranchées et aux massacres. Les propos de Charles Egbert Stanton, colonel de l’Armée des États-Unis, le 4 juillet 1917, ont été clairs : “L’Amérique a uni ses forces aux puissances alliées, notre sang et nos richesses sont à vous. C’est donc avec fierté et amour que nous déployons nos couleurs en hommage à ce citoyen de votre grande République. Ici et maintenant, à l’ombre des morts glorieux, nous engageons notre cœur et notre honneur pour porter cette guerre à une issue victorieuse. La Fayette, nous voilà”.
Les Etats-Unis n’ont pu empêcher l’effondrement de la Russie tsariste et la création de l’Union soviétique, qui n’aurait jamais vu le jour sans la complicité de la Prusse. Ils n’ont pu empêcher non plus les dirigeants français et britanniques, lors des discussions qui ont conduit au traité de Versailles, de créer stupidement les conditions de l’effondrement économique de l’Allemagne, sans lequel Hitler ne serait jamais arrivé au pouvoir et si la déclaration en quatorze points de Woodrow Wilson avait été respectée, les années qui ont suivi 1918 en Europe auraient été très différentes.
Apres le traité de Versailles, et au vu des exigences irresponsables des Français et des Britanniques à Versailles, les Etats Unis ont pris leurs distances avec l’Europe, la considérant à juste titre comme myope et dépravée. La Société des Nations voulue par Wilson a été créée sans que les Etats-Unis en soient membre. La crise de 1929 a conduit les Etats-Unis à s’occuper de leurs propres problèmes et à rester éloignés de l’Europe ou, après l’installation de Mussolini au pouvoir en Italie, il y eu l’instauration du Troisième Reich, et les Etats-Unis n’ont pas voulu se mêler à ce qui ressemblait à un nouveau glissement de l’Europe vers le pire et vers un cataclysme crée par les Européens eux-mêmes.
Les Etats-Unis ont sauvé le Royaume Uni du désastre en 1940 en leur fournissant du matériel militaire (ils n’ont pu le faire pour la France, qui s’est effondrée très vite dans une atmosphère honteuse de débâcle), et ils sont entrés en guerre contre les puissances de l’Axe après l’attaque japonaise à Pearl Harbor : pour gagner et pour que vienne la paix conforme aux valeurs de liberté qu’ils n’avaient pu obtenir après la Première Guerre Mondiale à cause des Français et des Britanniques. Ils ont détruit le Troisième Reich, le régime fasciste italien, le militarisme japonais, et mis fin à la Shoah (ils auraient, certes, pu le faire plus tôt, et Franklin Roosevelt aurait des comptes à rendre sur ce point, mais, hors du Royaume Uni, les pays européens étaient quasiment tous dirigés par des monstres abjects bien pires que Franklin Roosevelt, y compris la France de Pétain).
Franklin Roosevelt étant sous l’influence d’agents communistes, dont Alger Hiss, n’a pas voulu se débarrasser de Staline et de Mao, alors qu’il l’aurait pu, Harry Truman qui lui a succédé a suivi la même ligne, et le rideau de fer s’est abattu sur l’Europe Centrale pendant plus de quatre décennies. Contrairement à ce qui se dit sans cesse il n’y a pas eu de partage du monde à Yalta, mais un accord entre Staline et Roosevelt sur les zones à libérer et ou organiser des élections libres : Roosevelt prenait Staline pour un social-démocrate, et pensait que Staline allait effectivement organiser des élections libres. C’est sous Harry Truman que l’horreur totalitaire soviétique est devenue visible et flagrante. Harry Truman a mis en place l’endiguement du communisme et évité que les communistes s’emparent du monde entier. Il n’a pas agi à temps pour sauver la Chine, mais il a au moins sauvé la République de Chine réfugiée à Taiwan.
La doctrine de l’endiguement (containment) a conduit à la façon dont ont été (mal) menées les guerres de Corée et du Vietnam. Les communistes américains, éliminés au début des années 1950 sont revenus sous la forme de la “nouvelle gauche”, qui a provoqué la défaite au Vietnam en éliminant Richard Nixon et en privant d’armes le Sud Vietnam, puis l’arrivée au pouvoir de Jimmy Carter, et à cause de Jimmy Carter, se sont produits l’avancée de l’Union Soviétique sur trois continents, et la chute du shah d’Iran.
Ronald Reagan a décidé qu’il était temps de faire tomber l’Union Soviétique et de passer du containment au roll back, et il l’a fait, ce qui signifie qu’après avoir vaincu le nazisme, le fascisme, et le militarisme japonais, les Etats-Unis ont vaincu le communisme soviétique et ont conforté leur statut de puissance de la liberté et de puissance libératrice.
George Herbert Walker Bush a, je l’ai déjà dit, érodé ce qu’avait accompli Reagan : la chute de l’Union Soviétique s’est réalisée sous sa présidence mais a été l’œuvre de Reagan. Bill Clinton, je l’ai dit aussi, a accentué l’érosion et laissé à George Walker Bush une situation dangereuse qui s’est tragiquement concrétisée le 11 septembre 2001, et George Walker Bush a mené la guerre contre le terrorisme islamique et voulu renverser les régies tyranniques du monde musulman. Après avoir renversé les talibans en Afghanistan, il a renversé le pire monstre du Proche-Orient, Saddam Hussein, et éliminé des milliers de djihadistes. Son erreur a été de penser que la démocratie était compatible avec l’islam, mais c’était une idée noble.
Des Européens corrompus menés par Chirac (l’homme qui a voulu donner les moyens d’avoir l’arme atomique à Saddam, qui rêvait de détruire Israël) et Schroeder (futur employé de Gazprom) l’ont trahi, et ont trahi le monde occidental. Ils se sont faits chefs de file de “l’axe des fouines” (axis of weasels) au côté de Poutine ! La gauche mondiale a installé au pouvoir l’abominable Barack Obama, le premier Président anti-américain des Etats-Unis, un homme qui a voulu placer l’Iran des mollahs en position d’hégémonie au Proche-Orient et mettre les Frères Musulmans au pouvoir dans le monde arabe, et a largement échoué, mais créé un chaos meurtrier en Libye, en Egypte, au Yémen, en Irak et en Syrie. Obama a aussi contribué au renforcement de la Chine et de la Russie.
Trump a replacé les Etats-Unis en position de force, et a endigué les trois principales puissances ennemies du monde occidental, Iran, Chine Russie, qui n’ont pas bougé tant que Trump était à la Maison Blanche. Les antiaméricains, parce que ce sont des ennemis de la liberté, ont détesté Trump.
Biden se place au service des puissances ennemies du monde occidental : c’est lui qui a, concrètement, par ses actes et décisions hostiles à la production d’énergie aux Etats-Unis, fait gagner des milliards à Poutine en provoquant la hausse mondiale des prix du gaz et du pétrole, puis donné un feu vert à Poutine pour attaquer l’Ukraine, en disant à Poutine que quoi qu’il fasse, les Etats Unis n’interviendraient pas. C’est lui qui a mis en danger Taïwan. C’est lui qui s’apprête à signer un accord ignoble et dangereux avec l’Iran des mollahs, qui menace Israël (et qui est, comme la Chine, l’allié de Poutine). Les Européens ont adoré qu’il arrive à la Maison Blanche.
De fait, sans les Etats-Unis, la Première Guerre Mondiale aurait duré bien au-delà de 1918 et l’Europe se serait détruite bien davantage encore. Sans les Etats-Unis, les puissances de l’axe auraient gagné la Deuxième Guerre Mondiale (et, oui, ce sont les Etats-Unis qui ont gagné la Deuxième Guerre Mondiale : l’Union Soviétique alliée d’Hitler, puis trahie par ce dernier, n’aurait pas survécu sans la fourniture massive de matériel militaire américain, et Staline a utilisé des centaines de milliers du Russe comme chair à canon). Sans les Etats-Unis, qu’il n’a cessé de détester, le Général de Gaulle aurait été un marginal, la France serait une province du Troisième Reich. Sans les Etats-Unis, la Shoah aurait tué bien davantage encore, Israël n’existerait pas, l’Union Soviétique ne se serait pas effondrée, les pays d’Europe centrale n’auraient pas retrouvé la liberté, l’apartheid ne serait pas tombé en Afrique du Sud (seule la chute de l’empire soviétique a permis la fin de l’apartheid, car cette fin signifiait l’arrivée au pouvoir de l’ANC que l’Union Soviétique disparue ne pouvait plus financer), le terrorisme islamique resterait très virulent et meurtrier.
Quand bien même il y a eu des erreurs, et quand bien même la gauche aux Etats-Unis a pu commettre des ravages sous trois ou quatre Présidents (dans d’autres pays ce sont tous les Présidents qui ont commis des ravages), les Etats Unis ont été essentiellement une force de liberté et de libération et une force au service du bien, car ils sont un pays où le mot liberté veut encore dire quelque chose, malgré les assauts de la gauche, et un pays où on connait encore la différence entre le bien et le mal, un pays où des valeurs éthiques ont guidé de manière quasiment constante la politique étrangère.
Il y a eu en France des défenseurs de Mussolini, d’Hitler, de Staline, de l’Union Soviétique jusqu’à ses derniers instants, de Gorbatchev, de Ho Chi Minh, de Fidel Castro, de Pol Pot à ses débuts, de Hugo Chavez, de Saddam Hussein, de Bachar al Assad, de Mao : les défenseurs de ces personnages ont toujours été une infime minorité aux Etats-Unis.
Il y a en France des défenseurs de Xi Jinping et de de Vladimir Poutine en ce moment. Il n’y en a quasiment pas aux Etats-Unis, même au sein de la gauche.
La haine et la désinformation anti-américaine sont si fortes en France que lorsque j’ai fait paraitre les Ecrits personnels de Ronald Reagan, aucun média n’en a parlé. Quand j’ai écrit des livres sur George Walker Bush, puis sur Barack Obama et sur Donald Trump, ils ont été les seuls livres en langue française à donner des faits et des références, et les grands médias français ont tout fait pour les occulter. Je ne peux publier en langue française ailleurs que sur dreuz quoi que ce soit sur la réalité de ce que fait l’administration Biden. Je peux le faire en anglais, aux Etats-Unis.
Les imposteurs de la géopolitique, omniprésents en France, sont non seulement incapables de faire la différence entre monde démocratique et monde autoritaire-totalitaire, non seulement subrepticement complices du monde autoritaire-totalitaire, non seulement utilisateurs de la propagande ennemie (en ce moment ils incriminent l’OTAN, disent que l’OTAN devrait disparaitre, “comprennent” que Poutine ne veut pas avoir de pays libres à ses frontières et entérinent donc l’idée soviétique de souveraineté limitée pour l’Europe centrale, et ils regardent avec indifférence l’écrasement d’une démocratie, l’Ukraine, par un criminel de guerre revenu du KGB), mais ils montrent leur ignorance crasse des Etats-Unis en caricaturant l’histoire du pays, à la façon de vulgaires gauchistes, et en semblant totalement incapables de discerner ce qui sépare la politique étrangère de Ronald Reagan de celle de Herbert Walker Bush, celle de Barack Obama ou Joe Biden de celle de Donald Trump.
Cela les rend incapables de voir et de comprendre ce qui se passe en ce moment : une offensive d’un bloc autoritaire-totalitaire contre ce qui fut le monde libre.
L’attaque contre l’Ukraine est un volet de cette offensive. La menace qui pèse sur Taiwan, et qui pourrait se concrétiser, est un autre volet. La montée en puissance de l’Iran des mollahs est un volet supplémentaire.
Le fait qu’il y ait à Washington une administration complice du bloc autoritaire-totalitaire est répugnant.
Les dirigeants européens se mobilisent contre Poutine sans voir ce que j’appelle le tableau d’ensemble : ils se mobilisent parce que l’Ukraine est en Europe, et comme on dit dans mon pays, they feel the heat. Ils sont faibles et quasiment sans armée. Ils dépendent militairement des Etats-Unis, mais ne diront pas la vérité sur Biden, qui, en supplément de toutes les monstruosités qu’il commet, détériore l’armée américaine : ils ont tant détesté Donald Trump qu’ils ne peuvent se dédire !
Ils ne parlent quasiment pas de la Chine, ou en termes précautionneux. Ils sont restés très silencieux quand l’Iran, par l’intermédiaire du Hamas, a attaqué Israël en mai 2021, et ils ont critiqué Israël à l’époque, ce qui montre que leurs capacités d’indignation sont à géométrie très variable et se font quasiment absentes quand ceux qui sont attaqués sont juifs en Israël. Ils ne diront rien quand l’administration Biden signera un accord immonde avec l’Iran des mollahs, aux intentions génocidaires anti-juives explicites. Ils s’empresseront de signer eux aussi.
Ce qui fut le monde libre est un monde vacillant, et si nul ne dessine un redressement, ce monde pourrait glisser vers la servitude et l’agonie.
Si Donald Trump (ou s’il avait un ennui de santé Ron de Santis) n’est pas élu en 2024, l’agonie sera nettement enclenchée. En Europe, il n’existe aucun dirigeant fort et lucide qui soit susceptible d’arriver au pouvoir. Strictement aucun. L’Europe occidentale est dans un déclin dont je crains qu’il soit irréversible. Et les imposteurs de la géopolitique sont omniprésents ailleurs en Europe aussi, et ils égarent ceux qui les écoutent et les entrainent vers le gouffre
Il n’y a que deux héros sur le sol européen en ce moment : le peuple ukrainien qui se bat quasiment seul, avec un courage admirable, pour survivre, et tenter de rester libre, et Volodymyr Zelensky, le digne, courageux et admirable Président ukrainien. Le fils de Ronald Reagan a dit que Volodymyr Zelensky est le Reagan ukrainien, et Volodymyr Zelensky a reçu le prix Ronald Reagan du courage politique aux Etats-Unis. Les conservateurs britanniques l’ont défini comme le Winston Churchill ukrainien. Ils lui ont offert de prendre la parole par webcam à la Chambre des Communes et lui ont réservé une longue ovation debout.
En France, on l’insulte et le ridiculise. Ceux qui le font s’insultent et se ridiculisent eux-mêmes et montrent pourquoi ils auraient été pétainistes sous Pétain.
L’Ukraine est en danger de mort, comme le peuple ukrainien, et si l’Ukraine et le peuple ukrainien devaient mourir, ce sera ce qui reste de la dignité européenne qui mourra à jamais avec eux. Poutine, criminel de guerre, et sans doute bientôt criminel contre l’humanité (quand on attaque indistinctement des maternités, des hôpitaux pédiatriques et des maisons de retraite, on pratique le crime contre l’humanité) sera l’assassin, mais au-dessus de l’assassin, il y aura l’ombre noire et maléfique de l’administration Biden. Je devrai y revenir.
Les récents propos d’Éric Zemmour sur Poutine et la Russie font que je ne peux plus le soutenir. Je ne voterai pour personne en France au mois d’avril. Je reviendrai sur ce point aussi.
Guy Millière (notre photo)