Gênant au possible : voici que le directeur général du Likoud, Miki Zohar (40 ans, chomer Chabbath, d’origine marocaine), est poursuivi par la police pour avoir parlé (en toute démocratie, nous avait-on dit) et critiqué le procureur de l’Etat, le sieur Mendelblit ! La police a annoncé qu’une enquête était en cours contre une personnalité publique soupçonnée d’extorsion par menaces: « L’enquête est menée avec l’approbation et l’accompagnement du bureau du procureur de l’Etat ». Peu de temps après, Mickey Zohar a révélé que c’est lui qui était interrogé: « Une enquête basée sur une position dans une interview radio ! »
La police israélienne mène une enquête sur les soupçons d’extorsion par menaces, au cours de laquelle un élu a été interrogé dans la journée. Un porte-parole de la police a déclaré que « l’enquête est menée avec l’approbation et l’accompagnement du bureau du procureur général ». La police a également déclaré qu ‘ »au-delà de ce qui a été dit et bien sûr, nous ne serons pas en mesure d’approfondir les détails des enquêtes en cours ».
Peu de temps après, le président de la coalition le député Miki Zohar du Likoud a révélé qu’il était l’élu qui a été interrogé et a écrit sur son compte Facebook personnel: «Un triste jour pour notre démocratie. J’ai été interpellé par la police à propos de ce que j’ai dit sur Mandelblit. »
« Ces dernières années, je vois avec critique et sans compromis la conduite du parquet et de la police, et je parle sans rien redouter malgré tous les avertissements que j’ai reçus. Attention, ils essaieront de te coincer, m’a-t-on prévenu. J’ai répondu : » J’irai toujours avec ma vérité. Je ne regrette pas d’avoir parlé au nom de beaucoup de gens qui n’ont pas pu ou voulu le faire, c’est moi qui ai crié pour eux face à la terrible injustice qui nous a été faite ces dernières années. »
« Il n’y a aucune personne objective dans notre pays qui ne sera pas d’accord avec le fait qu’il s’agit d’un phénomène dangereux de tentatives de faire taire un camp tout entier. Un phénomène qui se produit dans des régimes les plus sombres, certainement pas dans une démocratie glorieuse comme Israël. Je savais qu’en tant qu’homme de droite combattant pour nous tous, je pourrais en payer le prix. Je vais voir jusqu’où ils iront pour tenter de m’intimider. «
« Je n’ai jamais commis d’infraction pénale, je n’ai jamais été interrogé par la police et je n’ai jamais été soupçonné de quoi que ce soit et c’est la première enquête contre moi. Voici qui va augmenter la perte de confiance du public contre cette institution, qui en est déjà au plus bas. Je n’ai pas peur. D’ va gagner », a déclaré Zohar.
Le mois dernier, le député Zohar s’est prononcé contre le porte-parole Mandelblit dans une interview sur 103FM et a déclaré que s’il ne démissionnait pas et n’annulait pas l’acte d’accusation contre le Premier ministre – « il y aura un tremblement de terre », selon son expression. D’autres enregistrements seront révélés – plus gênants encore que celui publié alors, dans lequel Mandelblit a été entendu lors d’une conversation en 2016 avec l’ancien chef du barreau Efi Naveh lorsqu’il a prononcé des mots durs contre l’ancien procureur Shai Nitzan, qui n’a pas clos l’affaire contre lui dans l’affaire Harpaz. « Il veut me tenir par la gorge », a déclaré Mandelblit à l’époque.
« Je promets que plus de choses seront bientôt révélées, il y aura un tremblement de terre ici, il n’y aura pas d’autre choix pour Avichai Mandelblit que de démissionner de son poste et d’annuler les accusations contre Netanyahou. » Il a ajouté qu ‘ »il y a plus d’informations qui existent chez Shai Nitzan qui auraient pu envoyer Mandelblit derrière les barreaux ». Ses paroles ont alors fait sensation. Le Premier ministre Netanyahou s’est opposé aux remarques sévères faites. MK Zohar a clarifié plus tard ses propos: « Je n’ai pas menacé Mandelblit, s’il a du respect pour lui-même, à la lumière des choses qui sont révélées, il mérite de démissionner. »
