L’un des aspects passés sous silence avant, pendant et après les attentats djihadistes de Bruxelles est l’antisémitisme omniprésent dans la société belge, et ce depuis longtemps. J’ai eu l’opportunité, à de nombreuses reprises, de parler du sujet avec Joël Rubinfeld, co-fondateur de la Ligue Belge Contre l’Antisémitisme, qui, en compagnie de quelques autres, mène un combat opiniâtre autant que désespéré.
Bien qu’on n’en parle guère, il existe en Belgique un antisémitisme plus virulent qu’en France. Cet antisémitisme s’est considérablement renforcé avec l’islamisation de la Belgique, et la Belgique est, c’est un fait, un pays où la gangrène islamique est plus implantée qu’en France.
Si, comme l’a dit très justement le ministre socialiste Patrick Kanner avant de se faire rabrouer par les défenseurs patentés de la censure politiquement correcte, il y a en France des quartiers, voire des villes entières, qui fonctionnent peu ou prou comme Molenbeek, il n’y a pas vraiment de Molenbeek français.
Un homme tel que Salah Abdeslam, quel que soit l’état de la France, n’aurait très vraisemblablement pas pu vivre sans vraiment se cacher quatre mois dans un quartier islamique de France
Molenbeek est bien davantage qu’une zone de non droit ou, pour utiliser l’expression en usage au Royaume Uni, une zone contrôlée par la sharia. Molenbeek est un territoire islamique autonome au sein de la Belgique, qui y a abandonné quasiment toute forme de souveraineté. Espérant ne pas s’attirer les foudres des djihadistes, les autorités belges ont laissé Molenbeek être Molenbeek, et y ont toléré l’absolument intolérable.
Molenbeek est, outre un territoire islamique autonome au sein de la Belgique, un territoire de haute intensité antisémite et, partant, anti-israélienne, d’où n’ont cessé d’émaner des exactions et des crimes antijuifs, sans que les gouvernements belges successifs ne réagissent.
Pire encore, les gouvernants belges successifs sont allées au-devant de la haute intensité anti-israélienne et ont tenté ainsi de faire la cour aux djihadistes et ont, outre leur tolérance pour l’antisémitisme, fait eux-mêmes preuve d’un anti-israélisme virulent.
Aucun gouvernement n’a eu, en Europe ces dernières années, des positions aussi nettement anti-israéliennes que les gouvernements belges successifs. Aucun politicien européen n’a tenu des propos aussi violemment anti-israéliens que Philippe Moureaux, qui fut pendant vingt ans maire de Molenbeek, ou que Karel de Gucht, commissaire européen jusqu’en 2014.
Après les attentats djihadistes de Bruxelles (qu’aucun politicien belge n’a défini comme des attentats djihadistes, il est important de le souligner), des politiciens belges qui se sont indignés qu’on les accuse de laxisme et de complaisance, n’ont, par contre, pas hésité une seule seconde à s’en prendre aux Juifs, à mots couverts, et à Israël, à mots non couverts, accusant explicitement Israël d’être la cause du « terrorisme ».
Cette attitude méprisable montre que les dirigeants belges sont non seulement laxistes et complaisants avec le djihadisme, mais aussi très lâches. Les familles des victimes des attentats de Bruxelles devraient leur demander des comptes, et les Belges devraient s’interroger sur le pays dans lequel ils vivent.
Il y a vraiment quelque chose de pourri dans le royaume de Belgique, et il est à craindre que la pourriture continue à gagner.
Metula News Agency