Illustration : Mérets : « Le sang sur les mains de Dérhy et Litsman » !
Mérets, sous la personne de Nitsan Horovitz, s’est lancé dans une grande critique du public orthodoxe ce matin, en accusant les députés orthodoxes d’avoir aidé à verser le sang des victimes du corona. Quelques heures plus tard, ce message a été supprimé des réseaux sociaux…
Nitzan Horowitz : « Les centres d’infection de masse sont dans les communautés orthodoxes, les pourcentages de tests positifs dans le secteur orthodoxe montent en flèche. »
Horowitz a ajouté que « Deri et Litzman, qui se présentent comme les dirigeants de ce public, ont eu l’occasion de se montrer à la hauteur et d’assumer leurs responsabilités. Le corona est la plus grande crise que la société orthodoxe ait connue depuis la création de l’État, mais ses dirigeants n’ont pas su empêcher la catastrophe de se produire. »
Horowitz a particulièrement blâmé les dirigeants des communautés hassidiques, affirmant qu’ils agissaient contre la loi, et a blâmé Deri et Netanyahou pour cela. « Les partenaires naturels de Netanyahou, dont toute la survie dépend des accords avec eux, l’ont poussé à faire des compromis dans une lutte dans laquelle il n’y a pas de place pour le compromis », affirme Horowitz. « Ainsi ils ont permis les vols vers Ouman, c’est pourquoi ils n’ont pas traité les centres de contagion en août avec des fermetures de points comme l’exigeait Gamzou, à cause des jeux de reddition de Netanyahou face aux partis orthodoxes. »
Suite à ce post, le député Yair Lapid, président de Yesh Atid, a exceptionnellement défendu les dirigeants des partis orthodoxes. « Ce n’est pas ce dont l’État d’Israël et le peuple d’Israël ont besoin. Je condamne fermement cette déclaration. De cette façon, nous ne sortirons pas ensemble de la crise », a écrit Lapid sur Twitter.
Moins d’une heure plus tard, étonnamment, le post publié sur les réseaux sociaux de Nitzan Horowitz, qui dirige le parti Meretz, a été supprimé.
NDLR : Il nous semble que la réalité est la suivante : face à un couple non religieux, avec un chien et un enfant aux USA, qui ainsi n’a pas grand risque d’être contaminé, un couple orthodoxe a 7 enfants, qui sont tous en contact avec 30 enfants dans leurs classes ; le mari se rend à la synagogue trois fois par jour, et va étudier au Kollel le matin et l’après-midi (enfin, pour l’instant… Cela risque de changer), ce qui fait que ce couple a 200 de fois de plus de risque d’être atteint par le virus.
Que peut-on faire ? Mettre le public orthodoxe dans des camps pour les concentrer… Un million de personnes, c’est impossible (sans parler de l’aspect repoussant d’une telle idée).
Alors effectivement, il ne reste qu’à continuer à vivre ensemble, dans l’idée d’une responsabilité collective, et du risque que cela représente.
Il nous semble que c’est dans cet esprit que le grand public conçoit la situation actuelle.
Par chance, pour nous les orthodoxes, il y a des irresponsables re’hov Balfour, et, auparavant, du gymnase de Jérusalem, qui ajoutent également à la contamination globale et qui font que, finalement, les orthodoxes ne sont pas les seuls à diffuser le virus.
Du reste, en ce qui concerne le fait que l’on n’ait pas interdit totalement l’ouverture des synagogues à Yom Kippour (ce que l’on risque de bientôt regretter du reste, tout comme visiblement l’ouverture de ces salles à Roch haChana a engendré de grands problèmes), c’est également cette exigence du respect de la sacro-sainte démocratie qui a fait que l’establishment a dû accepter ladite ouverture : on ne peut pas raisonnablement accepter que 20.000 personnes se rendent aux manifestations, pour « saintes » soient-elles, et ne permettre qu’à 20 personnes à la fois d’aller prier à la synagogue. Cela ne passait pas, d’autant plus qu’à Roch haChana et à Yom Kippour, c’est finalement 80% du public qui veut aller à la synagogue… Face à cette situation absurde, l’establishment, qui ne voulait pas se permettre alors de limiter les rassemblements politiques (mais qui depuis lors a tout de même fini par imposer le blocage du déplacement de plus de 1000 mètres de chez soi pour les manifestations également), a été forcé de permettre l’ouverture relative des synagogues, avec des conseils flous quant à l’organisation conseillée des prières à l’extérieur.
