Mis au pied du mur par la cour suprême, Mendelblit a fini par reculer !
La question qui lui était posée était de connaitre l’avis du conseiller juridique du gouvernement qu’il est face aux exigences de groupes divers (toutefois assez clairement unis dans leur identité et dans leur positionnement politique, d’extrême gauche un peu anarchiste) et de personnalités non moins positionnées dans ces sphères, exigeant que l’on refuse à Netaniahou le droit de former un gouvernement et de diriger le pays, dans l’immédiat !
La cour suprême n’a pas encore répondu, mais projette d’organiser dimanche une grande réunion d’amis dans l’enceinte de la cour surprême afin de discuter de la question. Pour une fois, une telle fête sera offerte à l’ensemble du pays, que dis-je, au monde entier, par une retransmission en direct à la télévision !
Pourquoi pas ? Autant que le bon peuple en profite.
Mais elle a exigé d’obtenir de la part de Mendelblit, qui s’avère être un ennemi farouche de Netaniahou, donc un allié de la cour suprême, de livrer son avis à ce propos. Là, Mendelblit a fait marche arrière ! Honteusement, il faut le dire : non, il n’y a pas d’opposition à ce que Netaniahou forme le gouvernement, bien qu’il soit soupçonné de diverses mauvaises conduites.
Mendelblit a ajouté, pince sans rire : « La position de cette personne, poursuivie pour mauvaises conduites, laquelle devra, entre autres, nommer des responsables clés du système d’application de la loi et du système judiciaire, intensifie ces difficultés « , a-t-il noté, « ceci en particulier du fait des expressions virulentes de cette personne face aux diverses personnalités qui opèrent dans ce domaine, et peuvent avoir des implications possibles – après des déclarations de la part du plus haut fonctionnaire de la hiérarchie – sur la confiance du public dans les systèmes juridiques et juridiques. » Vous avez compris ? Netaniahou a osé critiquer le système juridique du pays qui, lui, est intouchable, sacro-saint qu’il est, et en conséquence il faudrait l’empêcher dorénavant d’avoir droit à la parole, mais que faire ?
Que faire, car si Mendelblit avait dit le contraire, alors tout s’effondrait, et on allait gaiement vers un 4e tour d’élection, ce qui aurait été très gênant si cela avait été provoqué par un tel personnage. Le public, puis le nouveau gouvernement, celui élu à la suite d’un 4e tour, aurait su comment se débarasser de tels personnages…
Du reste, la cour suprême rencontre à présent le même problème, et risque fort, dimanche, d’apporter tout simplement son tampon à la décision de Mendelblit, d’autant plus que tant la Knesset que le président Rivlin ont abondé dans ce sens !
Malgré cela, il faut attendre dimanche pour voir comment tout cela va se terminer.