Intitulée «L’art n’est pas un crime», une campagne de communication a été lancée par le président de la Fondation PixelHELPER, Oliver Bienkowski, pour dénoncer la démolition de son mémorial de l’Holocauste par les autorités d’Ait Ourir.
Oliver Bienkowski a également adressé une lettre au roi Mohammed VI, consultée par Yabiladi, dans laquelle l’activiste fait état de plusieurs «violations», comme la saisie d’une cantine mobile en mai 2018 par les autorités.
Dans sa lettre, le fondateur de PixelHELPER dénonce ainsi la destruction du mémorial de l’Holocauste et des autres constructions qu’il présente comme artistiques, faisant partie de ce projet situé dans le village d’Ait Faska, près d’Ait Ourir.
Dans le même sens, il dénonce le manque de réactivité des autorités locales quant à ses demandes d’autorisation pour construire. «Nous avons investi 100 000 dollars au Maroc en un an (…). Nous avons aussi fourni quotidiennement du pain au village», affirme la lettre, dénonçant par ailleurs un «embargo sur les lieux du projet après sa démolition» et un «harcèlement des visiteurs et des journalistes».
«Bien que vous ayez tous les documents nécessaires pour obtenir un visa d’investissement au Maroc, notamment un bail de trois ans avec une option d’achat, la police veut vous serrer davantage», fustige-t-il, appelant à la «réparation et à la reconstruction de la boulangerie de pain».
A la suite de la polémique, des ONG pro-palestiniennes et la section locale de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) avaient accusé PixelHELPER de normalisation avec Israël. Elles avaient aussi révélé que ce projet allait être mis en place dans un autre village, mais que la contestation des habitants l’aurait fait déplacer.
«Les artistes ne sont pas des terroristes mais c’est ainsi qu’on nous traite», regrette de son côté Oliver Bienkowski, évoquant des menaces «de la part du moqadem à Ait Faska».
Source : https://www.yabiladi.com/articles/details/83184/memorial-l-holocauste-oliver-bienkowski-adresse.html