Un général américain et un ancien conseiller juridique militaire de haut rang critiquent The New York Times pour sa couverture biaisée des activités de Tsahal à Gaza. Selon eux, le journal déforme les protocoles de Tsahal pour la protection des civils et ignore l’ampleur sans précédent des combats.
Ynet
« The New York Times présente une image déformée des activités de Tsahal à Gaza », affirment deux anciens hauts responsables de l’armée américaine dans un article de réponse incisif. Le général à la retraite Charles Wald, qui a dirigé l’offensive aérienne en Afghanistan, et Jeffrey Korn, ancien conseiller juridique principal de l’armée américaine, accusent le journal de manipulation délibérée des faits.
Au cœur de la critique se trouve un article publié par le New York Times sous le titre : « Israël a assoupli les règles de bombardement contre le Hamas, ce qui a conduit à une augmentation des pertes civiles ». Selon les deux experts, l’article a créé une fausse impression selon laquelle Tsahal aurait fixé des « quotas » pour les pertes civiles. « Les seuils de pertes civiles sont en réalité des mesures de réduction des risques », expliquent-ils.
« Ils ne consistent pas à autoriser un nombre donné de pertes civiles, comme le laisse entendre la critique du Times. Au contraire, ils limitent l’autorité décisionnelle à différents niveaux de commandement, en fonction du risque attendu pour les civils. Si le risque attendu dépasse le seuil, la décision d’attaquer est soumise à un examen plus approfondi et à une approbation par des échelons de commandement plus élevés. »
Les experts soulignent l’ampleur sans précédent de cette campagne : une opération combinée de cinq divisions de manœuvre (environ 100 000 soldats) contre une force d’environ 40 000 combattants du Hamas, organisée en 24 bataillons opérant sous terre, en surface et en altitude. « Il est impossible de comparer la situation actuelle à des affrontements précédents », expliquent-ils.
« Israël prend des précautions plus strictes que celles adoptées par les États-Unis en Irak et en Afghanistan », affirme John Spencer, expert en guerre urbaine cité dans l’article. Les experts critiquent le New York Times pour s’être concentré sur des cas de pertes civiles tout en ignorant de nombreux exemples où des commandants ont annulé des frappes par crainte de toucher des civils.
L’équipe d’experts, qui a visité Israël dans le cadre d’une mission d’enquête, souligne dans un rapport de l’Institut JINSA que « Tsahal mène sa mission pour éradiquer la menace du Hamas avec une excellence opérationnelle et tactique, tout en respectant globalement les lois de la guerre, malgré un champ de bataille urbain et souterrain complexe. »
« Malheureusement, l’article du Times ignore la réalité militaire opérationnelle qui a presque certainement influencé ce changement », ajoutent-ils. « La campagne menée par Tsahal contre le Hamas et d’autres groupes armés à Gaza est sans précédent par son ampleur et son intensité, probablement la plus vaste campagne menée contre un ennemi depuis des décennies. »
« L’affirmation selon laquelle le changement des seuils traduit un mépris des lois de la guerre est absurde », concluent Wald et Korn. « C’est tout le contraire – le fait que Tsahal continue d’appliquer des limites malgré l’ampleur sans précédent des combats démontre son engagement envers la protection des civils. »