Mélenchon va faire un petit tour par le Tribunal, pour fraude !

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Jean Luc MELENCHON in the European Parliament in Strasbourg
Comme si Mélenchon n’avait pas assez d’ennuis en ce moment, voilà qu’un rapport de l’Olaf le concernant, sur une probable fraude avec des fonds européens, lui tombe sur le dos.
Aux mêmes causes, les mêmes effets, à savoir la rétribution d’adjoints ne mettant jamais les pieds à Bruxelles, recevant des salaires de l’Union européenne et seraient donc condamnés pour abus de biens sociaux, sauf si la justice est à double vitesse, ce que beaucoup suspectent déjà. LFI, Modem, RN même combat, comme le RPR dans son temps avec Alain Juppé. La politique spectacle demande beaucoup de moyens, et les tentations sont grandes. Mais quand on voit les résultats, les personnes imposables, doivent se dire « tout ça pour ça ! ». A cela s’ajoutent « les charlots » qui ont été élus au parlement français, mais là c’est la faute de l’électeur.

Soupçons de détournement et d’abus de confiance : Mélenchon dans le viseur de l’Office antifraude européen

Le fondateur de LFI est au cœur d’une enquête depuis 2017, qui doit déterminer s’il a utilisé des fonds du Parlement européen lorsqu’il était eurodéputé pour financer ses ambitions politiques en France.

Alors que Marine Le Pen pourrait être condamnée lundi à une peine d’inéligibilité, Jean-Luc Mélenchon pourrait lui aussi faire face à de tels risques. Le fondateur de La France insoumise (LFI) est visé depuis 2017 par une enquête de l’Office européen de lutte antifraude (Olaf). Le rapport final a été dévoilé par Libération vendredi 28 mars : il révèle les « manquements » et les « irrégularités » concernant l’activité de deux assistants parlementaires de l’Insoumis entre 2013 et 2017, ce qui aurait coûté environ 500 000 euros au Parlement européen.

L’Olaf avait ouvert une enquête le 26 juillet 2017 après le signalement de l’eurodéputée de droite Sophie Montel visant le Front national (devenu RN), le MoDem et Jean-Luc Mélenchon sur de possibles emplois fictifs au Parlement européen. L’eurodéputé, à la tête du Parti de gauche, avait fondé LFI en février 2016.
Deux anciens assistants dans le viseur

Selon l’Olaf, l’attachée de presse historique de Jean-Luc Mélenchon, Juliette Prados, et son directeur de cabinet, Laurent Maffeïs, sont suspectés d’avoir omis de déclarer qu’ils travaillaient pour le compte de l’Insoumis « en tant que chef de parti politique », indique le rapport cité par Libé. Et ce, alors qu’ils étaient payés par l’institution européenne.

Ces fonctionnaires étaient d’ailleurs des assistants parlementaires accrédités (APA), c’est-à-dire qu’ils devaient travailler en exclusivité avec le Parlement européen à Bruxelles ou Strasbourg et devaient vivre à proximité. Ils résidaient pourtant à Montreuil (Seine-Saint-Denis) et à Paris, alors qu’ils percevaient l’indemnité de dépaysement par le Parlement européen, soit 16 % de leurs honoraires.

Juliette Prados et Laurent Maffeïs n’auraient également pas respecté la réglementation du Parlement européen, en communiquant via la messagerie du Parti de gauche et non pas à travers celle de Bruxelles. Les anciens collaborateurs de Jean-Luc Mélenchon assurent qu’ils ne savaient pas qui payait leur frais de déplacement. Interrogé par l’Olaf en septembre 2020, l’ancien candidat à la présidentielle est d’ailleurs resté plutôt vague : « Si on n’a rien demandé au Parlement européen, c’est que ça a dû être payé par quelqu’un d’autre […]. Je suppose que cela a été payé avec l’enveloppe « frais de mission ». » Avant d’ajouter qu’il ne serait « pas au courant des règles de mission ».

« Une méconnaissance et un désintérêt assumé »

Le rapport de l’Olaf n’évoque pas clairement une fraude au financement mais juge que Jean-Luc Mélenchon a « méconnu les critères réglementaires associés au contrat d’assistant parlementaire accrédité de M. Maffeïs et de Mme Prados, dont il a pourtant demandé la prise en charge par le Parlement européen ».

Selon l’Olaf, l’Insoumis a fait preuve d’une « méconnaissance et d’un désintérêt assumé des conditions d’emploi et d’activité » fixées par le régime applicable aux assistants parlementaires et par le statut des eurodéputés, relate Libération. Ces faits pourraient ainsi se constituer autour d’investigations pour « abus de confiance », « détournement de fonds publics » et « recel ».
L’enquête tâtonne pour l’instant. Après une pause liée au remplacement d’un des juges d’instruction, Laurent Maffeïs a été placé sous le statut de témoin assisté tandis que Juliette Prados n’est pour l’instant pas poursuivie. Entendu par la police en 2018, Jean-Luc Mélenchon ne l’a toujours pas été par la nouvelle magistrate.
JForum.fr et le JDD

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