Les médias contre Israël

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Les médias occidentaux ont répercuté, régulièrement et sans complexe, des nouvelles concernant les manifestations soi-disant pacifiques à la frontière de Gaza, faisant passer les soldats israéliens pour des tueurs d’enfants falestiniens qui étaient mis de l’avant par le Hamas, lequel peut toujours compter sur l’anti-sionisme des médias occidentaux.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit cet article d’ Adam Milstein* (paru dans le Jerusalem Post, le 20 août) qui dénonce les graves manquements des médias aux normes d’honnêteté journalistique surtout lorsqu’il s’agit d’Israël.

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Le grave danger d’un parti pris médiatique

La désinformation est un problème grave parce que les médias ont beaucoup de pouvoir. Ils façonnent la manière dont nous saisissons la réalité et, en fin de compte, déterminent notre comportement.

En mai dernier, le Los Angeles Times a publié le titre « A Baby Girl Dies in the Haze of Gaza » (NdT : Un bébé meurt dans le brouillard de Gaza) , qui raconte l’histoire de Layla Ghandour, une palestinienne de huit mois, qui serait morte en inhalant du gaz lacrymogène utilisé par l’armée israélienne. Cette histoire était tragique, bouleversante et fausse.

 Le New York Times et d’autres grands médias ont publié des reportages similaires, qualifiant Israël et les soldats israéliens de méchants tueurs d’enfants, se faisant l’écho de la nouvelle mensongère du Hamas sur la mort de Layla.

En réaction à cette série de reportages, le cousin de Layla a admis que le Hamas avait payé ses proches afin de les inciter à mentir aux médias au sujet de la cause véritable de la mort du bébé.

En réalité, Layla est morte d’une condition sanguine préexistante. Bien sûr, la famille d’un bébé décédé mérite la sympathie de toute personne rationnelle, mais lorsque les médias sont piégés par la propagande du Hamas qui utilise la mort d’un bébé innocent pour dénigrer Israël, personne ne gagne, à l’exception du Hamas.

 Encore aujourd’hui, ce reportage mensonger continue de circuler afin qu’un large public puisse le lire et s’y référer, et cela sans aucun avertissement à l’effet qu’il est basé sur des informations falsifiées.

Au milieu des manifestations liées à la «Grande Marche du Retour» cet été, chacune constituant une tentative de franchir violemment les frontières d’Israël et de tuer des civils, le Los Angeles Times a rapporté (le 18 juin) qu’« environ 130 manifestants » avaient été tués « par les troupes israéliennes ».

En fait, le groupe de « manifestants » était composé d’un nombre important de combattants armés du Hamas. Le LA Times a ignoré ce fait et le but réel de cette marche, car avant ce reportage, un haut responsable du Hamas avait admis que la plupart des Gazaouis morts dans les manifestations étaient des membres du Hamas, des terroristes prêts à assassiner des hommes, des femmes et des enfants israéliens.

Il n’est pas exagéré de dire que les activités des médias ont des répercussions sur la vie et la mort. La couverture médiatique du New York Times et du LA Times constitue un exemple qui nous oblige à examiner le rôle des médias dans les sociétés libres.

Dans les années 1930 et 1940, le New York Times, le Washington Post, ainsi que d’autres médias ont négligé leur obligation de diffuser la vérité et sont restés pratiquement silencieux alors que l’Allemagne nazie massacrait les Juifs d’Europe. Ils reléguaient dans leurs dernières pages les nouvelles concernant le génocide juif. Tandis que les Juifs mouraient de faim dans les ghettos et les camps de concentration, regardaient les membres de leur famille périr et étaient dépouillés de leur humanité, ils se demandaient ce que faisait le reste de l’humanité. La presse est restée largement indifférente à la Shoah et la réticence des rédacteurs en chef des principaux organes de presse à rendre compte systématiquement de ces horreurs a eu des conséquences que le monde n’oubliera jamais.

 Les journaux et les émissions de nouvelles radiophoniques ont échoué et n’ont pas joué leur rôle d’éducateurs du public américain concernant les crimes horribles commis par les Allemands.

Le New York Times et le Washington Post, bien qu’étant des publications appartenant à des Juifs, se sont limités au minimum dans leur couverture de la Shoah. Pour l’essentiel, les médias ont minimisé les faits troublants concernant l’extermination des Juifs sous le Troisième Reich d’Hitler. Si l’ampleur des crimes innommables d’Hitler avait été exposée et comprise plus tôt, de nombreuses vies auraient pu être sauvées. Il est certain qu’un plus grand nombre d’Américains auraient été poussés à l’action s’ils avaient lu à plusieurs reprises en première page des articles sur les conditions détestables que les Juifs subissaient.

Le rôle des journalistes est de faire briller la lumière là où dominent les ténèbres, de raconter l’histoire de ceux qui n’ont pas de pouvoir et de demander des comptes aux puissants.

Des décennies plus tard, en 1964, les médias ont montré au monde le pouvoir qu’ils détiennent lorsqu’ils font leur devoir et rapportent la vérité. Lorsque le magazine LIFE a brisé toutes les idées fausses sur le tabagisme, il a démontré le potentiel vital des médias. Malgré tous ceux qui avaient des intérêts à protéger dans l’industrie de la cigarette – les agriculteurs, les politiciens, les publicitaires et l’industrie du tabac – LIFE a révélé de façon concluante les effets mortels des cigarettes, rendant public le Rapport du responsable du Service de santé publique des États-Unis (NdT : le « Surgeon General ») annonçant que les cigarettes sont une cause majeure de cancer du poumon et de bronchite chronique.

Imaginez si le leadership exercé par LIFE dans la révélation de la vérité pouvait servir de modèle pour la couverture médiatique d’Israël. Le reportage de LIFE nous montre que cette réalité n’est pas hors de portée.

En rendant compte de faits confirmés et en confrontant leurs préjugés sur la consommation de cigarettes, les journalistes de LIFE ont sauvé des millions de vies. Ils ont contribué à mettre fin à l’ère des restaurants et des salles de classe enfumés, à l’insouciance du tabagisme et à la glorification de la cigarette. Pour la première fois dans l’histoire, les emballages blancs et orange sont devenus synonymes de cancer et de mort.

Les médias ont ce pouvoir, mais ils doivent accepter de se battre pour le conserver.

Nous devons exiger des médias des reportages honnêtes. Nous devons rejeter et condamner les articles qui répandent des informations inexactes et les journaux qui ne diffusent pas les corrections avec autant d’emphase que les contrevérités qu’ils publient.

Si les journalistes ne comprennent pas que l’antisémitisme est un fanatisme profondément enraciné qui a un impact persistant sur leur compréhension du monde – et une haine qui est au cœur des actions politiques du Hamas – ils ne peuvent pas rendre compte avec précision des actions menées à la frontière entre Gaza et Israël.

Un reportage dans lequel la mort d’un bébé palestinien est imputé à l’armée israélienne devrait donner l’alerte. Les journalistes devraient présenter des faits et s’assurer de bien saisir les nuances d’une situation complexe. On ne devrait pas tolérer qu’un titre soit sorti de son contexte.

 Les préjugés des médias et les reportages erronés sont plus qu’une simple nuisance. Ils brouillent notre vision d’un monde meilleur. Lorsque nous ne pouvons pas voir clairement, nous risquons de perdre nos valeurs, notre démocratie et, en fin de compte, notre humanité.

* Adam Milstein est un écrivain et un philanthrope israélo-américain, co-fondateur de la Fondation de la famille Adam et Gila Milstein. Il est aussi cofondateur et président du Israeli-American Council.

© Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

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