Ce mois d’octobre restera dans l’histoire des relations entre La France insoumise et Manuel Valls comme un apogée (en attendant novembre). Tout aurait commencé le 3 octobre, lors d’une réunion de la mission parlementaire sur la Nouvelle-Calédonie. Selon l’ancien Premier ministre, JLM le traite alors de « nazi », ce que l’Insoumis nie. Puis tout s’enchaîne, le député LFI démissionne de la mission le 6 octobre, et les insultes continuent de fuser.
Et ça ne semble pas s’arrêter, dans Le Point du 12 octobre. Manuel Valls revient sur les accusations de La France insoumise sur sa « proximité avec les dirigeants de l’extrême droite israélienne », comme l’écrivait Jean-Luc Mélenchon dans sa lettre de démission de la mission parlementaire. Déjà à ce moment-là, Manuel Valls demandait sur Twitter au leader des députés LFI « que vient faire Israël dans ce débat ? ».
Ce 12 octobre, Manuel Valls dénonce :
Les militants de La France insoumise publient des photos de moi avec des ministres israéliens, mais évidemment ils ne publient pas des photos de moi avec le leader du Parti travailliste, car tout cela mettrait en cause leurs propres thèses. Qui sont exactement les thèses de Soral ! L’antisémitisme est le lien entre tous ces gens-là…
Pour rappel, Alain Soral est un ancien du Front national, connu pour son antisionisme notoire et son antisémitisme assumé.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux militants de La France insoumise relaient une photo montrant Manuel Valls avec Ayelet Shaked, la ministre de la Justice israélienne qu’il a rencontrée en septembre dernier. La ministre issue du parti nationaliste Le Foyer juif, s’était notamment illustrée en 2014 en relayant sur Facebook un article qualifiant les Palestiniens de « terroristes à éliminer ».
Plus récemment, c’est sur la page Facebook personnelle de Jean-Luc Mélenchon qu’était postée une vidéo de « Oumma.com » intitulée « Manuel Valls : ‘Je suis lié de manière éternelle à Israël' ». Un post dénoncé par une page de soutien à Manuel Valls.
Plus loin dans l’article du Point, Manuel Valls fait un parallèle entre la gauche actuelle et la gauche au moment de l’affaire Dreyfus vis-à-vis de l’antisémitisme. Le député apparenté LREM développe :
C’est exactement comme au moment de l’affaire Dreyfus. Une partie de la gauche est perdue car Dreyfus l’oblige à sortir de la critique classique du capitalisme : il faut défendre un bourgeois, blanc et juif. C’est toujours le même débat aujourd’hui. Mais je pense quand même que les choses ont changé avec les crimes politiques de janvier 2015.
Un combat par médias interposés qui ne cesse pas. Peu après sa démission de la mission Nouvelle-Calédonie, Jean-Luc Mélenchon avait tweeté :
La bande à Valls est totalement intégrée à la fachosphère et à sa propagande.
L’histoire n’est pas près de s’arrêter de si tôt.