Suite à des fouilles menées dans une ancienne décharge à Jérusalem, des archéologues de Tel-Aviv ont pu rendre compte des habitudes alimentaires des habitants de la ville sainte à l’époque du Second Temple.
Que mangeaient nos ancêtres qui vivaient à Jérusalem à cette époque ? C’est à cette question que des archéologues de l’Université de Tel-Aviv ont pu répondre suite à des fouilles menées dans une ancienne décharge située à l’intérieur du périmètre de ce qui est, aujourd’hui, le Parc National de la « City of David », soit juste à l’extérieur des murailles de la vieille ville.
« Nous avons passé trois ans à déterrer des os d’animaux qui avaient été jetés dans cette ancienne décharge, a expliqué l’une d’entre eux, le Dr Lidar Sapir-Hen. Il s’agissait des restes des repas des anciens habitants de Jérusalem et cela nous a permis de nous renseigner sur leur mode de vie. C’est comme cela que nous avons découvert que ceux qui utilisaient cette décharge étaient des gens du peuple et non l’élite de la ville ».
Comment peut-on le savoir ? La fin de l’étude concernant ces fouilles, et qui vient d’être publiée, précise : « Nous avons montré que ces résidents de Jérusalem mangeaient des animaux qui étaient plus vieux » et que donc, ils ne consommaient pas de la viande tendre et de qualité dont les restes eux, se retrouvent dans d’autres décharges situées plus près du Temple, là où lesdites élites résidaient le plus souvent.
Plus concrètement, les archéologues ont pu montrer que l’habitant de Jérusalem de base mangeait à l’époque en priorité des moutons et des chèvres. Ce, bien plus fréquemment que du boeuf (même de qualité inférieure) ou du poulet. Bien entendu, aucun os de porc n’a été retrouvé sur place. Quant aux pigeons, on les « élevait et on les mangeait uniquement dans le cadre du rituel religieux, poursuit le Dr Sapir-Hen. De ce fait, leurs ossements se retrouvent, par exemple, dans la décharge située près du Mont du Temple et non dans celle utilisée par le commun des mortels.
« Les pièces de monnaie et l’architecture, de par leur nature, nous apprennent peu de choses concernant la vie quotidienne de la plupart des peuples de l’antiquité, dit encore l’archéologue. Par contre, les ossements servent de fenêtre culturelle et sociale sur leur époque ».
Catherine Garson – Actuj.com