Ce qu’il y a de fantastique avec Mandelblit, c’est son côté pince sans rire ! Il vient de prendre une nouvelle décision, dont il a informé la Haute Cour : un projet d’accord sur les conflits d’intérêts qui interdit à Netaniahou d’effectuer des nominations dans les services d’enquête et de police, notamment la nomination d’un procureur général ou d’un commissaire général de la police.
Ceci, du fait du conflit d’intérêts se dégageant de telles nominations, auxquels il ne peut faire face en raison de sa position de personne accusée par le système. Il s’agit notamment des nominations au sein du système judiciaire, de ses budgets, en gros des facteurs liés à la prévention de la corruption au sein du ministère de la Justice, du comité de sélection judiciaire, de la législation relative à la pureté morale.
Le projet a été transmis aux avocats du Premier Ministre et ceux-ci pourront envoyer des réserves ou des commentaires à ce sujet au médiateur dans un délai de dix jours. Toutefois, conformément à la directive du médiateur concernant les accords en matière de conflits d’intérêts, le projet devrait être considéré comme contraignant pour la période allant jusqu’au verdict final concernant Netaniahou.
Mandelblit a probablement raison : Netaniahou ne peut pas intervenir dans l’ensemble de la sphère des tribunaux et de la justice, pour des raisons de conflit d’intérêt évident. Toutefois, le faire savoir juste deux jours après le jeu lancé par Smotrich à l’égard de la cour suprême, quand finalement le Likoud ne s’est pas opposé à cette proposition révolutionnaire (même si Netaniahou lui-même a bien fait attention de ne pas voter, faisant de la sorte tomber ce projet de loi), cela est cynique, ou peut-être relève d’une conduite digne d’un jardin d’enfants turbulents.
Mais c’est le niveau actuellement, hélas !