Malgré la forte demande et la pression de l’opinion publique israélienne et de nombreux acteurs du système politique, de hauts responsables israéliens estiment que le cabinet approuvera effectivement une réponse sévère au massacre des 12 jeunes druzes, mais pas une réponse qui entraînera Israël dans une guerre totale qui deviendra incontrôlable.
Be’hadré Harédim
Vigilance au Moyen-Orient face à la décision d’Israël sur la manière de répondre à l’attaque meurtrière contre la colonie de Majdal Shams dans le Golan, au cours de laquelle 12 enfants ont été tués. En ce moment, le cabinet politique et de sécurité se réunit à Kirya à Tel-Aviv.
Malgré la forte demande de la majorité du public israélien et de nombreux acteurs du système politique qu’Israël mène une action militaire significative contre l’organisation terroriste libanaise, selon la plupart des estimations et des rapports, Israël se contentera probablement d’un réponse mesurée.
Selon un rapport de Ynet, de hauts responsables israéliens estiment que le cabinet approuvera effectivement une réponse sévère au massacre, mais pas une réponse qui entraînerait Israël dans une guerre totale. En arrière-plan, les États-Unis exercent une pression politique sur Israël pour qu’il n’aggrave pas la situation et, en même temps, la France exerce une pression sur les Libanais.
En Israël, on dit qu’il est possible que nous entamions des combats pendant quelques jours, mais ce ne sera qu’un « mouvement limité » – même si cela va au-delà de ce que nous avons connu jusqu’à présent dans la guerre actuelle au Liban.
Un autre haut responsable israélien a estimé que même si la réponse serait sévère, elle ne conduirait pas à une guerre totale. Cependant, il a estimé que l’attaque israélienne rencontrerait probablement une réponse plus vive que d’habitude de la part du Hezbollah. En Israël, ils ont déjà promis hier une réponse très dure, qui exigera un lourd tribut au Hezbollah, mais d’un autre côté, un responsable israélien a clairement indiqué qu’il n’y avait aucune intention de déclencher une guerre régionale.
L’administration américaine estime qu’il y aura une réaction significative, « mais pas une rupture des armes qui conduirait à la guerre », comme cela a été rapporté par Kan 11.
L’administration craint une guerre à grande échelle, et les responsables de l’administration affirment qu’ils « travaillent pour empêcher une escalade ». L’une des principales préoccupations de l’administration concerne la réaction israélienne à Beyrouth. Au cours de la dernière journée, de hauts responsables américains se sont entretenus avec de hauts responsables israéliens et de hauts responsables de la région.
Le ministère jordanien des Affaires étrangères a mis en garde : « Nous mettons en garde contre la dangereuse escalade dans le sud du Liban et les conséquences du déclenchement d’une nouvelle guerre contre le Liban, à l’ombre des développements dangereux qui incluent la chute d’une roquette à Majdal Shams. Ils pourraient engendrer une guerre régionale totale. »
Hier soir, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a promis que « l’État d’Israël ne gardera pas cela en silence. Nous le mettrons à l’ordre du jour ».
Le ministre de la Défense Yoav Galant a également livré aujourd’hui un message similaire lors d’une évaluation de la situation opérationnelle au Commandement du Nord : « Le Hezbollah ne sortira pas indemne de cet incident, même avec ses dénégations ridicules (que l’attaque ne provenait pas de ses rangs). Il a tiré, il en supportera le prix et il paiera un lourd tribut pour ses actions. »