Malgré les efforts du gouvernement, la mise en chantier de nouveaux logements ne décolle pas.
Seulement 52 432 logements neufs ont été mis en construction en 2016, soit à peu près autant que les 52 790 de 2015, selon le rapport annuel publié par le Bureau central des statistiques.
Mais lorsque le Ministre des Finances Moché Kahlon et le ministre de la Construction et du Logement Yoav Galant se congratulaient des 6 000 projets de prix acheteur et de 280 appartements locatifs à Herzliya en 2016, 181 000 bébés étaient nés. Et 5 000 couples se sont mariés chaque mois. Et 24 000 nouveaux immigrants ont débarqué !
Israël, un petit pays ? Il y a déjà 8 650 000 citoyens et environ 200 000 immigrants clandestins invisibles. Presque sans le sentir, le pays a dépassé l’Autriche et la Suisse. Et le taux moyen de fécondité par femme en Israël est de 3,13 enfants (le même pour les femmes juives et arabes, d’ailleurs). En Autriche, une femme donne naissance à 1,9 enfant en moyenne. En Suisse, elle se contente de 1.5. Ces pays ont besoin de moins de logements avec chaque génération qui passe. Ici, nous en avons besoin de presque deux fois plus.
Dans quinze ans, il y aura plus de dix millions d’Israéliens. Pourtant, année après année, nous continuons à comparer le nombre de mises en chantier au nombre de l’année précédente ou aux sommets de la glorieuse décennie 1990. Dans quinze ans, il y aura un million d’Israéliens de plus tous les cinq ans.
Tous les acteurs du secteur s’accordent pour prédire une aggravation de la crise du logement sans remise en cause radicale de la situation actuelle. Tous pointent le monopole de l’Etat sur le foncier et les lenteurs bureaucratiques comme les principales causes de cette crise.