L’initiative de la coalition qui fera monter en flèche les prix de la viande casher : sous les auspices du gouvernement, les prix de la viande casher vont également bientôt augmenter • Une initiative de la coalition vise à limiter les expéditions d’animaux en provenance d’Amérique du Sud et d’Europe, ce qui entraînera une pénurie de viande casher et une flambée des prix • Demain, un débat au sein de la commission de l’éducation de la Knesset
Be’hadré ‘Harédim – Ari Kalman
Parallèlement au bond des prix des denrées alimentaires de base, et dans le contexte de la taxe sur la vaisselle jetable et les boissons sucrées, un projet de loi initié par la coalition devrait également faire grimper les prix de la viande casher en Israël, une augmentation drastique qui devrait affecter le consommateur orthodoxe.
La plupart de la viande vendue en Israël provient de pays européens ou d’Amérique du Sud. En 2021, l’État d’Israël a battu un nouveau record du nombre d’expéditions vivantes destinées à l’abattage, qui s’élève à 856 630 expéditions. Il s’agit d’une forte augmentation de 42% par rapport à l’année précédente et d’une augmentation d’environ 150 000 livraisons par rapport au précédent record, en 2019.
Un projet de loi déposé par la députée Yasmin Friedman du parti Yesh Atid, rejoint par les députés de Tikva Hadasha, Yisrael Beiteinu, Yemina, Kakhol lavan, HaAvodah et Meretz, devrait être discuté dans les prochaines semaines, visant à interdire les expéditions d’animaux vers Israël pour l’abattage. Ceci conduira à une forte hausse des prix de la viande.
Selon ce projet de loi, la viande ne pourrait être apportée à l’abattage qu’avec l’approbation d’un ministre du gouvernement (probablement le ministre de l’Agriculture, aujourd’hui Oded Forer, membre d’Yisrael Beiteinu) et sous réserve du consentement du Comité de l’éducation pour déterminer le quota de animaux pouvant être amenés en Israël pour l’abattage 25%, ce qui, selon les partisans de la loi, réduira considérablement les expéditions d’animaux entrant dans le pays pour l’engraissement et l’abattage.
L’exposé des motifs de la loi stipule que « le but du projet de loi est de mettre fin aux souffrances graves et inutiles causées à des centaines de milliers d’animaux qui sont importés en Israël lors de voyages difficiles et cruels – pour être ensuite abattus au bout du chemin. »
De plus, dans le cadre de la lutte sur la question, la commission de l’éducation de la Knesset se réunira demain (mercredi) à la demande du député Gabi Lasky de la faction Mérets pour discuter de la question. Mais les activités de la coalition sur le sujet montrent qu’ils sont déterminés à agir.
NDLR : Toutefois, les faits sont un peu différents : la majeure partie de la viande utilisée par le public orthodoxe provient de bêtes abattues à l’étranger, par des cho’hatim et des surveillants qui se rendent dans ces pays pour effectuer ce travail, puis ramener la viande en Erets Israël. Si cette branche n’est pas touchée par les nouvelles initiatives du gouvernement, alors cette nourriture ne devrait pas changer de prix. En revanche, une partie (faible, il faut le dire) de ce public tient à consommer de la viande abattue sur place pour des raisons de cacherouth (meilleure surveillance, cachérisation maison, etc.) sera en effet gêné par cette politique. Mais bon, il reste le poulet…