Par Le Figaro.fr
Le maire communiste français de Gennevilliers près de Paris s’est vu interdire aujourd’hui l’accès du territoire israélien en raison de son soutien au boycott d’Israël, ont annoncé les ministères de l’Intérieur et des Affaires Stratégiques. Patrice Leclerc a été refoulé à la frontière entre la Jordanie et la Cisjordanie occupée par les autorités israéliennes (NDLR : !). « Dans la mesure où il s’agit de quelqu’un qui soutient le BDS (Boycott, Déinvestissement et Sanctions contre Israël) il a été décidé de ne pas l’autoriser à se rendre en Israël », a précisé un communiqué des deux ministères.
« Nous ne permettons pas à ceux qui agissent contre Israël d’entrer dans le pays pour s’y livrer à des provocations », a affirmé le ministre de l’Intérieur (le rav) Arieh Deri. Le ministre des Affaires stratégiques et de la sécurité intérieure, Gilad Erdan, a pour sa part souligné que l’interdiction d’entrée en Israël est appliquée d’autant plus sévèrement que ceux qui « appellent à un boycott exercent des fonctions officielles ». La campagne mondiale non-gouvernementale BDS est destinée à exercer des pressions sur Israël pour mettre notamment fin à l’occupation des Territoires palestiniens, jugée illégale par communauté internationale.
Le gouvernement israélien combat farouchement tout ce qui ressemble à une entreprise de boycott, qu’il assimile à une menace stratégique et dénonce comme une remise en cause de la légitimité de l’Etat d’Israël. BDS s’inspire de la lutte menée contre le régime de l’apartheid en Afrique du sud. En mars 2017, le Parlement israélien a voté une loi interdisant l’entrée en Israël des partisans du mouvement « BDS ». Le gouvernement a ensuite publié en janvier une liste d’une vingtaine d’organisations dont les membres sont interdits d’entrée en Israël, dont onze européennes, comme BDS France, Palestine Solidarity Campaign ou l’Association France-Palestine Solidarité.
Le BDS se targe périodiquement de succès symboliques tels les refus de certains artistes de se produire en Israël ce qui a un énorme retentissement dans les médias, mais le patronat israélien minimise l’impact économique réel de ces appels au boycott.