Lors d’un échange privé avec un membre de mon syndicat de journalistes, un reporter me lance : « La compétence universelle en matière de droits de l’homme s’arrête-t-elle à Gaza ? »
Je ne me laisse jamais entraîner sur le terrain de celui qui m’attaque. Lorsque quelqu’un me provoque, je ne me justifie pas, je contre-attaque. Le journaliste, que j’ai la charité de ne pas nommer, et qui appartient à un grand média américain, ne cherchait évidemment pas à débattre avec moi, il voulait une confrontation.
- En guise de réponse, je lui pose une autre question :
« Pourquoi faites-vous confiance à ce que dit le Hamas ? »
- Réponse : « Et pourquoi douterais-je d’eux ? »
- Moi : « C’est une organisation terroriste, ça ne mérite pas de vérifier ce qu’ils disent ? »
- « On ne peut pas vérifier, on n’a pas accès à Gaza. »
- Moi : « Je comprends. Mais dans ce cas, pourquoi ne publiez-vous pas les informations du côté israélien ? »
- Lui, sans hésiter : « Et pourquoi leur ferais-je confiance ? »
- Moi : « Ils fournissent des preuves de ce qu’ils avancent ».
- Le journaliste : « Désolé, mais je ne suis pas le porte-parole d’Israël et je ne suis pas là pour rapporter ce qu’ils disent ».
- « Dans ce cas, n’avez-vous pas l’impression que vous êtes le porte-parole du Hamas ? »
C’est là qu’il a tourné les talons et a quitté la conversation.
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