L’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) « pourraient ne pas rouvrir » certaines de ses écoles au mois d’août, a averti le président de l’Assemblée générale de l’ONU, Miroslav Lajčák, lors d’une conférence de donateurs lundi à New York.
L’organisation est en déficit de plus de 200 millions de dollars pour finir l’année, malgré les aides supplémentaires venues compenser la baisse de financements américains, a déclaré l’ONU.
Dans un contexte de vives tensions américano-palestiniennes, l’administration Trump a annoncé en janvier 2018 suspendre le versement de plusieurs paiements abaissant la contribution américaine de 250 millions de dollars à l’UNRWA.
Début janvier, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a encouragé Washington à réduire progressivement son soutien à l’UNRWA, en transférant cet argent à l’autre agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, qui soutient tous les autres groupes de réfugiés. Les Palestiniens sont en effet les seuls à disposer d’un organisme d’aide qui leur est propre alors que des millions d’autres réfugiés dans le monde sont pris en charge par le HCR, avait-il souligné.
« Echouer à fournir des ressources absolument nécessaires a un prix: davantage de difficultés pour les communautés, davantage de désespoir pour la région, davantage d’instabilité pour notre monde », a égrené le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Lors de plusieurs conférences (Rome, Amman…), l’UNRWA a engrangé des soutiens financiers supplémentaires mais qui ne comblent que pour moitié sa quête de 446 millions de dollars pour cette année.
« Grâce au versement de 200 nouveaux millions, l’UNRWA a pu maintenir ses services vitaux. Dans le même temps, l’UNRWA a pris des mesures drastiques pour réduire ses dépenses de 92 millions supplémentaires », a salué Antonio Guterres.
Lundi, plusieurs pays ont annoncé de nouvelles aides pour atténuer un déficit estimé à 250 millions de dollars mais aucun montant global obtenu n’a été annoncé. Parmi eux, le Mexique a promis 500.000 dollars, la Belgique « quatre millions d’euros supplémentaires ».
Etablie en 1949, l’UNRWA aide des millions de Palestiniens enregistrés comme réfugiés dans les Territoires, en Jordanie, au Liban ou en Syrie. Selon ses chiffres, plus de 500.000 enfants étudient dans les écoles de l’UNRWA (54% de son budget va à l’éducation) qui fournit aussi des soins et une aide sociale. L’agence emploie plus de 20.000 personnes au Proche-Orient, en majorité des Palestiniens.
L’an dernier, M. Netanyahou avait appelé à la dissolution de l’UNRWA après la découverte de tunnels terroristes du Hamas passant sous deux de ses écoles dans des camps de réfugiés palestiniens.
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