Il ne s’agit pas d’une loi sur la priorité sur les routes, celle-ci est bien assise, et n’est pas remise en question, mais de la priorité au sommet, entre deux entités, la Knesseth et la Cour suprême.
Quiconque connait un tant soit peu la vie politique en Erets Israël sait qu’elle est sans cesse perturbée par un phénomène unique au monde : la Knesset, cette instution démocratique, doit se plier devant les décisions de la Cour suprême, dans tous les domaines possibles, car c’est cette dernière qui a le dernier mot et qui fixe la conduite à suivre (depuis la révolution de palais d’Aharon Barak).
Le monde religieux, pour ce qui nous concerne, est particulièrement concerné, car les membres de cette institution font partie de ce qu’on appelle en hébreu « la clique juridique » (que faire, c’est le mot français de clique qui a été choisi, sans doute avec son sens négatif) émanent pratiquement tous de la partie très à gauche et très libérale du pays, visant à déconnecter à tout prix le peuple juif de sa tradition.
Mais dans bien d’autres domaines le positionnement idéologique post-sioniste et libéral pose bien des problèmes, et a fini par déstabiliser la sécurité dans le pays, à force de restreindre la liberté de la police et de l’armée.
C’est un élément très important dans le jeu politique du pays, et les électeurs en sont très conscients.
Le projet de loi qui est proposé s’appelle la loi de hitgabrouth, ce qui veut dire une loi qui donnera à la Knesset le droit de décision, même face à la Cour suprême, qui n’est là que pour juger, et non point pour décider des lois. Cela n’est pas de son recours, contrairement à ce que le juge Barak est parvenu à faire passer.
Les partis qui sont censés faire partie de la coalition font savoir à Netanyahou, qui voulait que la question « soit remise à plus tard », que c’est hors de question : ils ne signeront aucun accord tant que ce point n’est pas fixé de manière définitive, à savoir que ce gouvernement s’engage à régler au plus vite ce problème.
Netanyahou a tenté de noyer le poisson, ou de remettre à plus tard ce sujet. Pourquoi ? Parce qu’il sait pertinemment que c’est un point fondamental pour la Gauche, car c’est pour les gens qui en font partie, cette minorité rejetée à présent du pouvoir, le moyen de gérer les affaires du pays, par le biais des institutions de justice et par le biais des médias, qui évidemment adhèrent à ce courant de pensée et d’action.
Si le gouvernement qui doit se former se prononce en faveur de la préparation d’une telle loi, la guerre sera déclarée de suite, les médias et les hommes de gauche pousseront de très hauts cris et diront sur tous les toits que la démocratie israélienne est morte, tuée par Netanyahou – ce qui est absolument faux, car c’est le contraire qui est juste : dans quel pays au monde la Cour suprême a-t-elle pris un tel pouvoir ? La démocratie, c’est la voix du peuple, et non point celle d’une « clique » suprême qui n’est pas élue, mais qui se forme avec un copain qui en entraine un autre, tous de la même conception politique définie, et qui rejette en général quiconque ne s’y plie pas.
En bref, on va encore s’amuser…
En France aussi le Conseil constitutionnel commence à s’arroger des pouvoirs allant bien au-delà de ses attributions initiales (vérifier la conformité d’une loi avec la constitution) : par exemple actuellement le conseil constitutionnel a commencé à se servir du préambule de la constitution pour la notion de « fraternité » qui peut mener très loin dans la dérive « droitdel’hommiste ».
La dictature des juges…
Come déjà dit, dans le monde entier, le législateur fixe les lois (la Knesset) et le judiciaire s’y conforme. Point final.
Voir en France il y a le conseil constitutionnel, les tribunaux civils et pénaux et les tribunaux administratifs. Ces derniers en principe règlent les conflits avec les administrations.
Israël est un cas unique et CONTRE NATURE ce qui les rend le judiciaire INCOMPRÉHENSIBLE.!!!