L’uléma Fadlallah dénonce l’inspection de l’avion iranien à l’aéroport de Beyrouth, les FL s’en félicitent

0
63

L’OLJ 

L’uléma chiite Ali Fadlallah a dénoncé samedi la façon dont les Libanais en provenance d’Iran ont été « traités dans un processus de fouille humiliant » à l’Aéroport international de Beyrouth (AIB) (notre photo), rapporte l’Agence nationale d’information (ANI, officielle). Une mesure que les Forces libanaises (FL) ont pour leur part saluée.

Un avion commercial iranien a été soumis à des inspections de sécurité à l’AIB dans la nuit de jeudi à vendredi, après que des informations ont indiqué que l’appareil transportait de l’argent pour le Hezbollah, ce qui a suscité l’indignation des passagers. Après l’incident, le ministère libanais des Affaires étrangères a reçu un message de l’ambassade d’Iran à Beyrouth concernant le contenu de deux « petites valises diplomatiques » transportées par un diplomate iranien à bord de l’avion. Selon l’ambassade, les valises contenaient « des documents et des billets destinés à couvrir des dépenses opérationnelles à l’usage exclusif de l’ambassade ».

« Nous étions et sommes toujours parmi ceux qui appellent à la mise en œuvre de lois qui protègent la souveraineté de l’État et préservent la sécurité de l’aéroport », a déclaré Ali Fadlallah. « Est-ce la meilleure façon d’appliquer la loi et de protéger la souveraineté ? », a-t-il demandé, tout en exprimant sa crainte que « cette décision puisse avoir des origines intérieures ou être soumise à des diktats de l’étranger ». Il a mis en garde contre les graves répercussions sur le Liban « de ce comportement inhumain », avertissant que cela pourrait nuire aux relations du Liban avec les pays voisins.

Le satisfecit des FL

Commentant l’incident, le parti des Forces libanaises a affirmé samedi que le Premier ministre sortant Nagib Mikati, le ministre de l’Intérieur Bassam Maoulaoui et les agents de sécurité à l’aéroport ont « agi conformément aux exigences de l’intérêt national suprême et aux lois en vigueur ». « Tous les partis, forces et personnalités souverainistes doivent soutenir ceux qui ont pris cette mesure et les appuyer », a souligné le bureau de presse des FL dans un communiqué.

« Aucun pays ne peut envoyer de l’argent de cette manière à un parti sectaire libanais spécifique, surtout si le pays en question est l’Iran, qui fait l’objet de sanctions internationales et s’ingère directement dans les affaires libanaises depuis trois décennies, alimentant les conflits au Liban », ont dénoncé les FL.

Aucun commentaire

Laisser un commentaire