L’UE va financer un groupe accusant Israël de « génocide »

L’UE va financer un groupe accusant Israël de « génocide »

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L’UE va financer un groupe BDS accusant Israël d’« extermination massive »

Le financement d’un million d’euros ira à une organisation palestinienne anti-israélienne qui compare la guerre de Gaza à une crucifixion et qualifie les actions d’Israël de « génocide », rapporte l’ONG Monitor.

Par Shachar Kleiman

525 600 minutes et ça continue : un bilan personnel sur la guerreKibboutz Nirim, dans le sud d’Israël, à la frontière avec la bande de Gaza : une maison endommagée après l’attaque meurtrière du 7 octobre par des terroristes du Hamas depuis la bande de Gaza | Photo : AFP / Menahem Kahana

L’ONG Monitor a révélé jeudi que l’Union européenne s’apprêtait à fournir un financement substantiel à une organisation palestinienne-chrétienne de Jérusalem-Est qui a suscité de vives critiques pour avoir comparé les opérations militaires israéliennes à la crucifixion de Jésus et accusé l’État juif de « génocide » et d’« apartheid ».

Selon la base de données de l’Initiative internationale pour la transparence de l’aide (IATI), le « Sabeel – Liberation Theology Center » recevra 1 million d’euros (1,09 million de dollars) entre 2024 et 2028. Ce financement est destiné à un projet intitulé « Faithful Futures: Religious Leaders for Accountability, Justice and Peace through the Two-State Solution ».

Alors que l’objectif affiché du projet est de lutter contre l’érosion du soutien aux perspectives de paix, la position de Sabeel elle-même sape cet objectif en prônant « un État binational en Palestine-Israël » et « un État pour deux nations et trois religions ».

Opérant depuis Jérusalem, Sabeel se décrit comme un « mouvement œcuménique de théologie de libération populaire parmi les chrétiens palestiniens » œuvrant à mobiliser le soutien chrétien mondial à la cause palestinienne.

Une image utilisée par l’ONG comparant les actions d’Israël au meurtre de Jésus (Capture d’écran NGO Monitor)

Observatoire des ONG

L’évaluation de NGO Monitor est sans équivoque : l’organisation « devrait être disqualifiée » de tout financement gouvernemental en raison de son message antisémite et de son rejet de la légitimité d’Israël. Bien que Sabeel prétende séparer le judaïsme du sionisme, ses déclarations débordent souvent sur le terrain de l’antisémitisme.

En réponse aux attaques du Hamas du 7 octobre , Sabeel a publié une déclaration faisant référence aux « groupes armés de résistance palestinienne » tout en contextualisant l’attaque la plus meurtrière contre les Juifs depuis l’Holocauste. L’organisation a affirmé que « les Palestiniens sont attaqués, dépossédés et déshumanisés par le sionisme depuis plus de 75 ans », ajoutant que les politiques d’« apartheid » d’Israël sont rendues possibles par « les puissances mondiales dominantes, notamment les États-Unis ». Depuis lors, Sabeel a intensifié sa rhétorique, accusant Israël de « génocide » et de mener une « campagne d’extermination de masse ».

Le message religieux de l’organisation est devenu de plus en plus provocateur. En avril 2024, Sabeel a invoqué la « crucifixion de Gaza », en publiant une prière qui établissait un parallèle direct entre la souffrance palestinienne et la crucifixion de Jésus : « Messie crucifié, nous voyons comment tu as été torturé, moqué, battu, dépouillé et tué sur la croix. Ton cri « Mon D’, mon D’, pourquoi m’as-tu abandonné ? » est une exclamation que nous prononçons depuis plus de 75 ans. »

NGO Monitor souligne que cette référence aux « 75 ans » remet explicitement en cause le droit d’Israël à exister, tout en assimilant les Palestiniens à Jésus – un parallèle qui fait écho aux tropes antisémites historiques. Ce thème a été renforcé en décembre 2023, lorsque Sabeel a déclaré qu’ils « attendaient que Dieu nous délivre de 75 ans de violence coloniale », affirmant qu’ils « vivaient la réalité de l’histoire de Noël ».

Le révérend Naim Ateek, fondateur et ancien directeur de Sabeel, a fait de nombreuses déclarations controversées. Lors d’une conférence Sabeel à Bethléem en 2011, il a qualifié « l’établissement d’Israël » de « retour aux concepts les plus primitifs d’un D’ exclusif et tribal ». Dans son livre « Justice and Only Justice », Ateek a explicitement rejeté le droit d’Israël à exister tout en reconnaissant sa nécessité d’exister.

La Commission européenne, par l’intermédiaire du HRVP Josep Borrell, a précédemment rejeté la caractérisation d’Israël comme étant de l’apartheid, notant que de telles allégations relèvent de la définition de l’antisémitisme de l’IHRA lorsqu’elles remettent en cause la légitimité de l’existence d’Israël.

JForum.fr avec ILH

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