Les réactions internationales sont vives après la reprise des combats par Israël et les frappes qui, selon le Hamas, auraient tué des centaines de Palestiniens à Gaza.
L’ONU a exprimé son indignation, tandis que la Turquie a accusé Israël d’avoir « lancé une nouvelle phase de sa politique génocidaire ».
L’Égypte, qui jouait un rôle de médiation, a condamné les frappes et exhorté à donner une chance aux négociations. La Chine et la Russie ont également exprimé leur inquiétude.
Ynet
Condamnations de l’ONU et des grandes puissances
L’ONU a fermement condamné la reprise des combats.
Le secrétaire général Antonio Guterres s’est dit « choqué » et a exhorté Israël à respecter le cessez-le-feu.
Dans sa déclaration, il a appelé à « la reprise immédiate de l’aide humanitaire » à Gaza et à « la libération inconditionnelle des otages détenus par le Hamas ».
Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a déclaré être « horrifié par les bombardements israéliens », qui, selon le ministère de la Santé à Gaza, auraient fait des centaines de morts.
« Cette offensive ne fera qu’aggraver une tragédie déjà insoutenable. L’usage accru de la force militaire par Israël ne fera qu’ajouter à la souffrance de la population palestinienne, qui vit déjà dans des conditions catastrophiques. »
Le coordinateur humanitaire de l’ONU pour la Palestine, Mouhannad Hadi, a dénoncé « un cycle incessant de frappes aériennes sur toute la bande de Gaza dès les premières heures du matin », qualifiant cela « d’inhumain » et réclamant « le rétablissement immédiat du cessez-le-feu ».
Réactions de la Russie et de la Chine
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que la situation à Gaza était « extrêmement préoccupante » et constituait « une nouvelle escalade des tensions ».
« Nous suivons la situation de près et attendons un retour au calme. »
La Chine, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, s’est dite « profondément préoccupée » et a appelé toutes les parties à éviter une escalade. Pékin a affirmé être « inquiète du risque de crise humanitaire à grande échelle ».
Une condamnation virulente de la Turquie
La Turquie, dont les relations avec Israël se sont fortement détériorées pendant la guerre, a violemment condamné les frappes israéliennes.
Le ministère turc des Affaires étrangères a accusé Israël d’avoir « ouvert une nouvelle phase de sa politique de génocide » contre les Palestiniens.
« Le massacre de centaines de Palestiniens ce matin par Israël à Gaza démontre que le gouvernement Netanyahou a intensifié sa politique génocidaire. »
« Israël défie l’humanité en violant le droit international et les valeurs universelles de la manière la plus grave possible. »
Ankara a appelé la communauté internationale à prendre position fermement afin d’assurer la poursuite du cessez-le-feu et de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza.
Le ministère turc a également dénoncé la stratégie israélienne qui, selon lui, « crée un nouveau cycle de violence dans la région » et menace l’avenir du Moyen-Orient ».
L’Iran et l’Égypte dénoncent une « agression israélienne »
Tout comme la Turquie, l’Iran a accusé Israël de « génocide » après les frappes nocturnes.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que « ces attaques ne sont qu’une extension du nettoyage ethnique en Palestine occupée ».
Téhéran a également tenu l’administration Trump pour responsable des frappes israéliennes, affirmant que Washington « encourage Israël à poursuivre son agression ».
De son côté, l’Égypte, qui, avec le Qatar, tentait de négocier un cessez-le-feu durable, a dénoncé une « violation » de l’accord et une escalade dangereuse.
« Cette escalade met en péril la stabilité régionale, » a déclaré Le Caire, qui a appelé les parties à faire preuve de retenue et à donner une chance aux négociations.
L’Égypte a ajouté :
« Israël ravive les tensions et la communauté internationale doit agir pour stopper cette nouvelle vague de violence contre Gaza. »
Les Houthis menacent Israël
Pendant ce temps, les Houthis, qui font face à des frappes américaines massives au Yémen, ont réaffirmé leur soutien aux Palestiniens.
« Le peuple palestinien ne sera pas seul dans ce combat. Le Yémen poursuivra son soutien et intensifiera ses mesures de confrontation. »