Pour une fois, l’ensemble de la classe politique israélienne a souhaité à Netaniahou de réussir dans sa rencontre de la semaine dernière avec le Président de la Russie, M. Poutin. Même ses plus farouches opposants. Pourquoi ?
La situation au Nord du pays est en effet en train d’évoluer. Ce que les Etats Unis d’Amérique n’ont pas jugé bon de faire, la Russie l’a entrepris : aider Assad et libérer le pays de divers groupes islamistes extrémistes. Et cela est en train de réussir : les grands points d’ancrage de Daesh sont en traine de céder, et il se peut que la Syrie revienne doucement à une certaine normalité.
Bien entendu, tout ceci va laisser des traces : d’abord, car la Russie avait ses raisons d’intervenir, ce pays a dorénavant diverses bases militaires maritimes avancées en Syrie, ce qui lui permet d’accéder – enfin – à la Méditerranée par voie maritime. Ceci ne dérange pas outre mesure Israël, car Poutin sait respecter les intérêts communs de ces deux pays.
Mais le problème réel est que l’Iran entend également profiter de ces nouvelles données, en s’ouvrant un nouvel axe entre son pays et la Méditerranée, et avec le ‘Hezbolla en particulier. Cela, Israël ne peut pas l’accepter ! Déjà par le passé, des centaines de fois, avoue-t-on à présent en Israël, divers transports d’armements changeant l’équilibre dans la région ont été attaqués et détruits ; mais en aucune manière Israël ne peut accepter que l’Iran se cantonne à ses portes, mettant en danger l’ensemble du pays.
Une importante délégation israélienne s’est rendue ces temps-ci aux Etats Unis afin de mettre en garde les responsables de la politique dans ce pays de ce souci – sans résultat très marquant.
Sachant que le vrai maitre à bord dans la région est devenu le Président Poutin, Netaniahou est allé le déranger à Soutchi durant ses vacances, afin de s’entretenir avec lui de cette question. La rencontre a duré 3 heures d’affilée, ce qui est énorme, mais en vérité on ne sait pas ce qui a été conclu.
On peut juste imaginer que Poutin, qui, pour une raison ou pour une autre, a toujours une oreille attentive aux besoins du peuple juif, a du plus ou moins envisager de contrer l’arrivée iranienne en Syrie ; mais comme, d’un autre côté, l’Iran s’est rangé du côté de la Russie et de Assad dans cette dernière période, il faut imaginer que Poutin ne pourra pas purement et simplement évincer ce pays de la Syrie.
Israël est inquiet, et ce pays a de quoi l’être. Du reste, comme dit, l’ensemble de la classe politique comprend la gravité du moment.
Que l’Eternel nous aide et nous protège !
