Une barque en bois transportant des migrants attend d’être escortée vers le navire Topaz Respondant ; les membres du groupe d’Aide aux migrants perdus en mer effectuent un sauvetage le 21 novembre 2016 à Pozzollo, en Italie. (Photo de Dan Kitwood / Getty Images)
Les réseaux de passeurs livrent directement les migrants aux navires des ONG, qui accostent ensuite dans les ports italiens. Une enquête judiciaire a été ouverte sur les intérêts économiques de la mafia dans la gestion des migrants après leur arrivée.
On ne peut comparer les migrants aux juifs fuyant le nazisme. Le pape François, a ainsi récemment comparé les centres d’accueil de migrants aux « camps de concentration » nazis. Où sont les chambres à gaz, les « expérimentations » médicales, les crématoires, le travail forcé, les marches de la mort et les exécutions sommaires ? Ces comparaisons n’existent dans les médias que pour une seule et unique raison : bloquer le débat.
D’ici 2065, 14,4 millions de migrants devraient arriver. Ajoutés aux plus de cinq millions d’immigrants actuellement en Italie, 37% de la population sera étrangère : plus d’un habitant sur trois.
Ce fut d’abord la route hongroise. Puis la route des Balkans. L’épicentre du tremblement de terre démographique s’est aujourd’hui déplacé, et l’Italie est devenue le ventre mou de l’Europe au fur et à mesure que des centaines de milliers d’immigrants y débarquent.
Avec près de 10 000 arrivées sur les trois derniers jours de mai, c’est 60 000 migrants qui ont atteint les côtes italiennes en 2017, soit 48% de plus qu’en 2016, à période comparable. Pendant le week-end de Pâques, 8 000 migrants, un record, ont été sauvés en Méditerranée et débarqués sur les côtes de l’Italie. Et ce n’est là que la pointe de l’iceberg : avec l’été, le nombre d’arrivants au départ de la Libye ne fera qu’augmenter.
Le remplacement de la population italienne est en cours. Mais les grands journaux ne citent guère de chiffres. Et aucune chaîne de télévision n’évoque le phénomène. Aucune critique n’est admise. L’invasion est devenue un fait acquis.
En 2016, 176 554 migrants ont débarqué en Italie, soit huit fois plus qu’en 2013. Ils étaient 103 792 en 2015, 66 066 en 2014 et 22 118 en 2013. Au cours des quatre dernières années, 427 000 migrants sont arrivés en Italie. Sur les cinq premiers mois de 2017, l’Italie a accueilli 25% du nombre total de migrants arrivés ces quatre dernières années.
Certains jours, la marine et les garde-côtes italiens sauvent 1 700 migrants par jour. Le pays est épuisé. Dans certains villages italiens, la population compte 10% de nouveaux migrants. Des villages de 220 résidents accueillent plus de 40 migrants.
Cette révolution démographique se produit dans un pays touché par le vieillissement. Selon un nouveau rapport du Bureau italien des statistiques, la population italienne tombera à 53,7 millions d’habitants d’ici la moitié du siècle – soit une perte de sept millions de personnes. En raison d’un taux de fécondité parmi les plus bas du monde, l’Italie perd de 600 000 à 800 000 citoyens par an. Les immigrants représentent déjà plus de 14 millions d’habitants, soit le quart de la population totale. Dans le scénario le plus pessimiste, la population italienne pourrait chuter à 46 millions, soit une perte de 14 millions de personnes.
En 2050, un tiers de la population italienne sera composé d’étrangers, indique un rapport de l’ONU intitulé « Migration de remplacement : une solution au déclin et au vieillissement des populations », qui envisage un melting pot riche de tensions culturelles et sociales. Le nombre des naissances tombera de 300 000 à 270 000 personnes par an d’ici 2065. Sur la même période, l’Italie devrait accueillir 14,4 millions d’étrangers qui s’ajouteront aux plus de cinq millions d’immigrants qui résident actuellement en Italie. D’ici trente ans, 37% de la population italienne sera d’origine étrangère : soit plus d’un habitant sur trois.
Parallèlement, l’aide humanitaire a été l’objet de nouveaux scandales. Le procureur italien anti-mafieux et antiterroriste, Franco Roberti », a informé le Comité Schengen qu’« une enquête était en cours sur le rôle que joue l’Etat islamique (ISIS) dans la logistique des flux migratoires ». Des magistrats enquêtent sur les liens entre les passeurs de migrants en Afrique du Nord et les ONG italiennes qui les sauvent en Méditerranée. Les passeurs livrent directement les migrants aux navires des ONG qui les débarquent ensuite dans les différents ports italiens. Une autre enquête judiciaire a été ouverte sur les intérêts économiques de la mafia dans la gestion des migrants après leur arrivée.
Selon les Nations Unies, 2,65% seulement des migrants débarqués en Italie ont obtenu le statut de réfugiés. Les autres ne fuient aucune guerre ni génocide. Pourtant, contre toute évidence, on continue de comparer les migrants d’aujourd’hui aux Juifs qui fuyaient le nazisme. Le pape François par exemple, a récemment comparé les centres d’accueil des migrants aux « camps de concentration » nazis. Mais où sont les chambres à gaz, les « expérimentations » médicales, les crématoires, le travail forcé, les marches de la mort et autres exécutions sommaires ? Les journaux italiens publient maintenant des articles sur « l’Holocauste méditerranéen » et comparent les migrants morts avant d’avoir touché le sud de l’Italie aux Juifs gazés à Auschwitz. Un autre journaliste, Gad Lerner, pour mieux apitoyer sur les migrants, a parlé d’untermensch, terme que les nazis utilisaient pour désigner les Juifs : des êtres inférieurs. Ces comparaisons diffusées par les médias n’ont qu’une seule et unique fonction : bloquer le débat.
Pour comprendre l’énormité honteuse de ces comparaisons, il suffit de porter attention à la saignée que chaque migrant opère sur les caisses du Trésor italien. Les immigrants une fois enregistrés, perçoivent un revenu mensuel de 900 euros (30 euros par jour pour les dépenses personnelles). Chaque famille ou institution qui les abrite reçoit également 900 euros. A cela il faut ajouter 600 euros de couverture sociale. En tout, chaque immigrant coûte 2 400 euros par mois au contribuable italien. Un policier gagne la moitié de cette somme. Et un bénévole qui sauve en mer les migrants reçoit une allocation de 900 euros par mois. Les nazis étaient-ils si attentionnés avec leur Untermenschen juifs ?
Le coût des migrants sur les finances publiques italiennes détruit toute capacité d’investissement public, source de croissance économique. « Les dépenses en faveur des migrants ont impacté le budget italien à hauteur de 2,6 milliards [euros] en 2015, pour atteindre 3,3 milliards en 2016 et 4,2 milliards en 2017, à scénario constant », explique le ministère de l’Économie. Pour mettre ces chiffres en perspective, rappelons que l’Italie a dépensé en 2017, 1,9 milliard d’euros pour les retraites, mais 4,2 milliards d’euros pour les migrants ou bien 4,5 milliards d’euros pour le Plan national d’aide au logement contre 4,2 milliards d’euros pour les migrants.
L’establishment culturel italien est totalement favorable à cette migration de masse. Le documentaire italien nominé aux Oscars en 2016, Fire at Sea, avait pour personnage principal le médecin traitant des migrants à leur arrivée. Le Premier ministre italien Matteo Renzi a distribué personnellement 27 DVD du film à ses homologues du Conseil européen. Les chaînes de télévision commerciales italiennes ont produit de nombreux programmes de télévision sur les migrants, dont « Lampedusa » du nom de l’île italienne. 100 000 Italiens ont manifesté dans les rues de Milan en signe de « solidarité » avec les migrants. De quelle « solidarité » parle-t-on quand le gouvernement italien sauve en mer un demi-million de personnes et que le pays tout entier semble déterminé à ouvrir ses portes à l’Afrique du Nord toute entière ?
Winston Churchill était convaincu que la Méditerranée était le « ventre mou » de l’Europe hitlérienne. Elle est maintenant devenu le ventre mou de la transformation de l’Europe en Eurabia.
Giulio Meotti, éditeur culturel de Il Foglio, est un journaliste et auteur italien. – Gatestone